Cabines de bronzage: les dermatologues veulent leur interdiction
La SNDV souhaite alerter les pouvoirs publics sur les cabines de bronzage, après une enquête de 60 millions de consommateurs,
Nous vous en parlions il y a quelques jours, les cabines de bronzage sont désormais interdites en Australie. Une décision notamment fondée sur le fait que les risques de cancer de la peau sont accrus après ces séances. Aujourd’hui, cette interdiction fait des émules en France, où le syndicat national des dermatologues (SNDV) pointe férocement du doigt les cabines de bronzage.
Le SNDV a demandé aux pouvoirs publics de lancer des campagnes de prévention pour sensibiliser sur les dangers des cabines de bronzage, largement soupçonnées d’être à l’origine de nombreux cancers de la peau.
S’inspirer du modèle brésilien et australien contre les cabines à UV
Pour justifier cette prise de position, le SNDV s’appuie donc sur les mesures draconniennes du Brésil et de l’Australie : « Le Syndicat national des dermatologues attend des pouvoirs publics des mesures efficaces telles que celles prises par exemple au Brésil ou plus récemment en Australie avec l’interdiction des UV artificiels » peut-on lire dans un communiqué.
Ces deux pays ont interdit les cabines d’UV pour permettre de mieux lutter contre les cancers et autres maladies liées à la peau, surtout en Australie, où le taux de cancer de la peau est le plus élevé au monde. Le SNDV s’appuie donc sur ces données pour « lutter contre le risque sanitaire que représentent les UV naturels ou artificiels, sources de cancers cutanés et notamment du mélanome, dont les conséquences médicales sont coûteuses en matière de santé publique ».
L’inquiétante enquête de 60 millions de consommateurs
Outre ces décision dans ces deux pays, le SNDV s’appuie également sur l’enquête de 60 millions de consommateurs, où près de 50 clientes mystères se sont rendues dans des centres de bronzage dans les villes de Paris, Lille, Lyon, Marseille et Strasbourg. Le résultat est sans appel, trois quarts de ces clientes n’ont reçu aucune mise en garde concernant les dangers des rayonnements. Parmi ces clientes mystères, se trouvaient des femmes enceintes, ou des femmes qui avaient des peaux incompatibles avec les séances d’UV.