Burundi : l’Union européenne fait évacuer des familles et une partie de son personnel
Craignant quant à leur sécurité, l'Union européenne a pris la décision de faire "évacuer" des familles et une partie de son personnel non essentiel de sa délégation au Burundi.
Depuis de nombreux mois, le Burundi est en proie à de sévères violences qui ne semblent pas pouvoir se consumer d’elles-mêmes. Lundi, la France avait appelé la communauté internationale à œuvrer dans le but de mettre un terme à cette situation. Il était d’ailleurs prévu que Paris dépose une résolution allant dans ce sens au Conseil de sécurité.
Et l’on vient d’apprendre par nos confrères du Figaro que l’Union européenne (UE) a décidé de faire “évacuer” des familles ainsi que “les personnels non essentiels” de sa délégation présente au Burundi. Et ce en raison des “risques croissants” évalués.
UE : évacuation partielle au Burundi en raison de “risques croissants” de violences
Un responsable européen a ainsi déclaré : “On voit bien que la situation est dangereuse à Bujumbura [ndlr : capitale du Burundi]. Nous prenons donc des mesures pour notre personnel et les familles” appelées à quitter le pays “dans les jours qui viennent”.
La recommandation de la Belgique à ses ressortissants
La Belgique a quant à elle recommandé à ses ressortissants de quitter le Burundi, une demande notamment motivée par les “propos hostiles à la Belgique et des menaces à l’encontre des ressortissants belges qui ont […] été diffusés”. Cette recommandation viserait quelque 500 personnes selon le ministère belge des Affaires étrangères. Et si la France compte plus ou moins le même nombre de ressortissants au Burundi, il ne semble pas, pour l’heure, être question de leur demander de rentrez chez eux. Le ministère français des Affaires étrangères préférant ainsi leur recommander de “faire preuve de prudence”. Le Burundi entre dans son septième mois de violences, débutées fin avril et consécutives à la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat qui serait était pourtant défendue par la Constitution. À l’heure actuelle et dans le cadre de cette crise, on compte au moins 240 morts et 200.000 réfugiés.