« Budget et pénurie de profs : L’école au bord du précipice », alerte le Snes-FSU
La secrétaire générale du Snes-FSU a souligné diverses préoccupations et nouveautés marquant la rentrée scolaire, surtout dans les collèges, alors que les vacances de la Toussaint commencent ce vendredi. Quels sont donc ces changements qui inquiètent tant ?
Tl;dr
- La rentrée scolaire marque des changements inquiétants, notamment dans les collèges.
- Le budget prévoit la suppression de 4.000 postes, provoquant la colère des syndicats.
- Les premiers pas de la nouvelle ministre de l’éducation, Anne Genetet, sont critiqués.
Une rentrée scolaire sous le signe du changement
L’année scolaire a débuté avec de nombreux bouleversements, suscitant une vive inquiétude dans le milieu éducatif, particulièrement au niveau des collèges.
Selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des enseignants de collège et de lycée, ces changements ont provoqué un climat de tension et d’incertitude.
Un budget qui fait grincer des dents
Le point d’achoppement principal réside dans le budget pour cette nouvelle année scolaire. Celui-ci prévoit la suppression de 4.000 postes, une mesure perçue comme un « coup de massue » par le monde éducatif.
Face à ce qu’elle qualifie de « manque de moyens criant », Sophie Vénétitay met en garde contre une dégradation des conditions de travail des enseignants et d’étude pour les élèves.
"La France détient un triste record, celui des classes les plus chargées d'Europe en collège"
Personnels sous-payés, postes supprimés, conditions d'enseignement dégradées : le projet #Budget2025 du gouvernement est irresponsable et inacceptable !@SVenetitay sur @franceinfo pic.twitter.com/zi1dAJtGQk— SNES-FSU (@SNESFSU) October 11, 2024
Une mise en œuvre inégale des groupes de niveaux
La nouvelle organisation des classes en groupes de niveaux en mathématiques et en français pour les 6e et 5e est également pointée du doigt. Selon l’enquête menée par le Snes-FSU, 62% des collèges n’ont pas mis en place ces groupes de niveau.
De plus, cette organisation serait source de confusion pour les élèves et entraverait la mise en place de projets pédagogiques sur le long terme pour les enseignants.
Une nouvelle ministre critiquée
L’arrivée de la nouvelle ministre de l’éducation, Anne Genetet, n’a pas non plus manqué de susciter des critiques. Jugée peu au fait du monde éducatif, l’attitude de la nouvelle ministre a été mal perçue par les syndicats.
Face à cette situation, Sophie Vénétitay plaide pour une augmentation des salaires des enseignants et un abandon du « choc des savoirs », une réforme prévoyant la généralisation des groupes de niveaux aux classes de 4e et 3e.