Briefing quotidien de la Maison-Blanche : des médias américains interdits d’accès
Le briefing quotidien de la Maison-Blanche daté du 24 février dernier a notamment été marqué par l'interdiction, faite à plusieurs médias américains, d'accéder au bureau du porte-parole de Donald Trump.
La situation apparaît inédite aux États-Unis. Pour le directeur exécutif du New York Times Dean Baquet, “rien de tel n’est jamais arrivé à la Maison-Blanche au cours de notre longue histoire de couvertures historiques de multiples administrations de différents partis”.
Le 24 février dernier, il a ainsi été défendu à plusieurs médias américains de participer au briefing quotidien de la Maison-Blanche. Lequel se tenait par ailleurs exceptionnellement dans le bureau de Sean Spicer, porte-parole de Donald Trump, et non dans l’habituelle salle de presse.
CNN et la BBC interdites au briefing du 24 février
Parmi les médias interdits d’accès, on trouve entre autres CNN, la BBC, le New York Times, le Los Angeles Times, Politico, Buzzfeed et The Huffington Post. Même l’Agence France-Presse (AFP) était persona non grata à ce briefing, bien qu’étant inscrite à un “pool” réduit de médias d’ordinaire invités à plusieurs évènements organisés par la Maison-Blanche.
Ayant déjà fortement protesté contre ces barrières dressées contre une partie des médias américains, le président de l’Association des correspondants de la Maison-Blanche Jeff Mason a fait savoir que la question fera ultérieurement l’objet de discussions avec l’équipe de la Maison-Blanche.
Un “développement inacceptable” de l’équipe Trump
CNN a de son côté déploré un “développement inacceptable” de la part de l’administration Trump. Et d’ajouter que “c’est apparemment de cette manière que la Maison-Blanche réplique quand vous rapportez des faits qu’elle n’apprécie pas.” La chaîne Fox News, particulièrement appréciée par le 45e président des État-Unis, s’est au passage positionnée en faveur de ses collègues rejetés, quand Sean Spicer a justifié sa décision de la manière suivante :
“Il y en a quantité [de médias] qui désirent assister en tout temps à chaque évènement. Nous faisons notre possible pour être accessibles. Et si un problème se pose à ce niveau, nous le comprenons. Mais nous faisons ce que nous pouvons pour accueillir la presse. Je pense que nous sommes allés au-delà de ce qu’il est possible de faire en termes d’accessibilité, d’ouverture et d’incitation à faire venir les gens auprès de nos officiels et de notre équipe.”