Briançon : à 57 ans, elle donne naissance à son premier bébé
Après avoir eu recours à une technique de procréation médicalement assistée et de transfert d'embryon, une femme de 57 ans a donné naissance ce lundi à une petite fille, à Briançon, dans les Hautes-Alpes. Le bébé se porte bien. Une histoire insolite.
C’est la belle histoire du jour. Elle est rapportée par nos confrères du Dauphiné Libéré. Une femme de 57 ans a donné naissance à son premier enfant ce lundi. Sa grossesse a été rendue possible grâce à une technique de procréation médicalement assistée et de transfert d’embryon, interdite aux femmes de plus de 50 ans en France mais pas dans d’autres pays d’Europe, comme celui où la cinquantenaire s’est rendue pour en bénéficier.
Une fécondation in vitro
Elle s’appelle Alessandra Chiapparini, et est italienne. Elle travaillait à Turin, dans son pays d’origine, avant de s’installer avec son conjoint à Briançon, la commune du département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Alessandra Chiapparini est aujourd’hui une femme heureuse. Et pour cause, elle a accouché de son premier bébé ce lundi, et ce alors qu’elle est âgée de 57 ans. L’accouchement s’est déroulé à la maternité du Centre Hospitalier de Briançon (Hautes-Alpes). Un accouchement par “césarienne qui s’est déroulé très très bien. Il n’y a pas eu une goutte, ni perte de sang. C’est un risque connu, mais qui ne s’est finalement pas avéré”, a précisé le docteur Giacomo Serboli au Dauphiné Libéré. L’enfant prénommé Greta est en pleine forme. La magnifique petite fille pèse 2,610 kilogrammes. Son papa de 55 ans et sa maman de 57 ans sont comblés.
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— Le DL Hautes-Alpes (@LeDL05et04) June 7, 2019
Une grossesse “très tardive”
La grossesse d’Alessandra Chiapparini a été permise grâce à un don d’ovocytes. Désireuse d’avoir un enfant, même à son âge considéré comme avancé en médecine pour donner naissance, l’Italienne s’est tournée vers son gynécologue de Turin, lorsqu’elle vivait encore dans cette ville du nord de l’Italie. C’est ce dernier qui lui a conseillé le don d’ovocytes, dans un pays où la législation le permet, en Ukraine plus précisément. Cette grossesse dite “très tardive” est une réussite selon le docteur Giacomo Serboli, gynécologue à la maternité briançonnaise, qui a suivi les derniers mois de cette grossesse insolite. La question d’éventuelles complications pendant et après une telle grossesse se pose forcément. “On n’a pas d’expérience énorme, mais a priori le risque principal, c’est effectivement l’hémorragie post-partum, c’est quand même un risque que toutes les femmes ont. Et effectivement à cette tranche d’âge, le risque est accru”, précise le médecin Giacomo Serboli au Dauphiné Libéré. Concernant la petite fille, le spécialiste note qu’il faudra être attentif à sa croissance et surveiller le “troisième trimestre en fait. Pour surveiller la croissance, surveiller la fonction placentaire”. “Même si tout s’est très bien passé, la petite a un petit retard de croissance juste débutant”, ajoute-t-il. Le médecin, italien lui aussi, a l’habitude de voir des mères de famille accoucher plus tardivement que celles en France. Il note ainsi une différence culturelle entre les deux pays : “En général en Italie, on a plus l’habitude d’avoir des premières grossesses, par exemple à 40 ans”, a-t-il précisé.