Bretagne : deux ans ferme pour avoir violenté sa femme avec ses mains, ses pieds et un marteau
Vendredi, le tribunal correctionnel de Brest a condamné un homme de 50 ans à trois ans de prison ferme dont un avec sursis pour les violences assénées à sa femme. Laquelle a reçu 42 jours d'ITT pour des blessures causées par des coups de pied, de main et de marteau.
Vendredi, Bruno P., 50 ans, a été condamné par le tribunal correctionnel de Brest (Bretagne) à trois ans de prison ferme dont un avec sursis pour les nombreuses violences infligées à sa femme. Cette dernière a ainsi reçu pas moins de 42 jours d’ITT (incapacité totale de travail) pour des blessures causées par des coups de pied, de poing et de marteau.
Les faits, rapportés par Ouest-France, remontent à la nuit du 31 mars et se sont déroulés dans la maison du couple à Morlaix. Plus tôt dans la soirée, le couple avait partagé son dîner, particulièrement arrosé, avec une amie. À son départ, l’homme a commencé à s’en prendre physiquement à son épouse avec les armes mentionnées plus haut.
Il raconte avoir empêché sa femme de boire de l’eau de Cologne
Le lendemain, la femme trouve refuge chez des voisins qui alertent la police. Le quinquagénaire est ensuite interpellé et un alcootest révèle chez lui un taux d’1,76 gramme d’alcool par litre de sang. Les hématomes constatés sur le corps de son épouse la conduisent à une prescription de 42 jours d’ITT.
Durant l’audience, le prévenu a expliqué son déferlement de violences sur son épouse : « Je lui ai retiré la bouteille d’eau de Cologne, parce qu’elle avait déjà bu du rosé. Elle n’a pas supporté et elle s’en est pris à moi ». Lui-même avoue consommer 2,5 litres de rosé par jour. Il a ajouté avoir « fait ça pour son bien. Je ne voulais pas qu’elle boive ça. »
Un couple en proie aux disputes
l’homme, qui dit également vouloir se soigner, a reconnu de fréquentes disputes conjugales : « Deux ou trois fois par semaine, je lui donne des coups dans le bras et elle me jette des trucs à la figure… » Des incidents qui, en dépit de plusieurs signalements, n’avaient pas connu de suites judiciaires jusqu’ici.
À noter que le prévenu a été victime d’un malaise pendant l’audience. La procureure Nathalie Le Clerc’h avait estimé qu’au vu de « la violence des coups portés, on se dit qu’on n’est passés pas loin du drame ». L’avocat de la défense, Me Bellec-Bennec, avait pour sa part déclaré que « la peine ne sera pas juste s’il n’a pas un suivi médical », et d’avoir suggéré « un sursis avec mise à l’épreuve ». C’est en partie le jugement qui aura été rendu.