Brésil : un homme appréhendé pour avoir tenté de créer le “chaos” avec des explosifs

Une voiture de la police brésilienne. Image d'illustration.danieledaly / Pixabay
Samedi au Brésil, un homme a été appréhendé après avoir tenté de se servir d'explosifs pour créer le "chaos", une semaine avant l'investiture du président Lula.
Le samedi 24 décembre dernier, au Brésil, un homme a été arrêté pour avoir tenté de faire sauter des explosifs. Il aurait ainsi placé l’un de ces engins dans un camion-citerne non loin de l’aéroport de Brasília (centre-ouest). S’appuyant sur les déclarations du suspect à la police, des propos ensuite publiés par la presse locale, Le Monde rapporte que l’individu visait à “déclencher le chaos” et “l’intervention des forces armées” pour “empêcher l’établissement du communisme au Brésil”.
Engin explosif dans un camion au Brésil : une tentative d’activation infructueuse
C’est le chauffeur du poids lourd qui, dans la matinée, avait donné l’alerte après avoir trouvé l’engin explosif. Durant une conférence de presse, un haut responsable de la police de Brasília a déclaré qu’il n’y a pas eu de déflagration en dépit d’une tentative d’activation.
Le suspect est un partisan du président sortant
Le profil du mis en cause est relativement connu. On sait ainsi qu’il est un partisan du président sortant Jaïr Bolsonaro. Son acte avorté intervient une semaine avant l’investiture du président élu Luiz Inácio Lula da Silva. Flavio Dino, appelé à être ministre de la Justice du prochain gouvernement, a déclaré dimanche sur Twitter que “les graves événements survenus hier à Brasília prouvent que les camps des dits ‘patriotes’ sont devenus des incubateurs de terroristes”.
Un plan pas organisé en solitaire
Toujours selon le suspect, le plan avait été organisé avec d’autres sympathisants du président sortant. Lesquels avaient manifesté quatre jours durant devant le quartier général de l’armée à Brasília suite à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle. Au moins deux engins explosifs devaient être déclenchés à des endroits stratégiques. Le domicile du principal suspect renfermait des armes d’une valeur totale estimée à près de 30 000 euros. Des armes que l’homme entendait distribuer aux personnes campant devant une caserne de l’armée.