Brésil : le président intérimaire Temer affirme sa “légitimité constitutionnelle”
Michel Temer, président par intérim du Brésil suite à la mise à l'écart du pouvoir de Dilma Rousseff, affirme avoir une "légitimité constitutionnelle" à gouverner le pays.
Vendredi, Michel Temer est devenu président par intérim du Brésil, après que Dilma Roussef, avec laquelle il aura collaboré cinq ans durant en tant que vice-président, a été mise à l’écart du pouvoir. Dimanche, le nouveau chef d’État brésilien a assuré sur la chaîne Globo que sa nomination n’est en rien usurpée :
“J’ai une légitimité constitutionnelle. Constitutionnellement, si la présidente est écartée, celui qui assume le pouvoir c’est le vice-président”. Et de poursuivre, dans des propos rapportés par Europe1, comme pour convaincre les indécis que la place qu’il occupe désormais n’est pas illogique au vu des circonstances : “J’ai été élu avec madame la présidente, les votes qu’elle a recueillis, moi aussi je les ai recueillis”.
Le président intérimaire Temer veut produire “un effet bénéfique”
Michel Temer a néanmoins avoué que des efforts restent à consentir de la part de son gouvernement et de lui-même afin de récolter la confiance de son peuple : “Mais je reconnais que je n’ai pas cette assise populaire, que je ne gagnerai que si, avec mon gouvernement, qui est légitime quoique intérimaire, je produis un effet bénéfique pour mon pays. Je crois et j’espère que nous y arriverons”.
Jeudi s’est ouvert le procès en destitution de Dilma Rousseff, laquelle a ainsi été écartée du pouvoir pour une période de 180 jours, au terme duquel le verdict définitif sera rendu dans le cadre de son dossier. Celle qui semblait alors déjà ne plus être à la tête du Brésil avait déclaré qu’elle mènera bataille pour récupérer son trône : “Il y a un gouvernement intérimaire et illégitime du point de vue des votes. Je me battrai pour revenir”.
La possibilité d’un remplacement jusqu’en 2018
Et alors que le cas de figure d’une culpabilité avérée de Dilma Rouseff résulterait en un maintien du pouvoir de Michel Temer jusqu’en 2018, le président intérimaire aura fait savoir sa non intention de se représenter : “Je réfute la possibilité d’une éventuelle réélection, parce que cela me donne plus de tranquillité. Je n’ai pas besoin de faire des gestes ou des actes en vue d’une éventuelle réélection”.