Brésil : entre 6 à 15 ans de prison pour 8 personnes reconnues coupables d’apologie du terrorisme
Jeudi, la justice brésilienne s'est appuyée sur une loi votée avant les Jeux olympiques de Rio pour faire condamner 8 personnes ainsi accusées de faire l'apologie du terrorisme.
En mars 2016, soient quelques mois avant que ne débutent les Jeux olympiques de Rio, le Brésil avait adopté une loi anti-terroriste censée apporter davantage de sécurité au pays. Fin juillet, huit personnes de 19 à 33 ans auront ainsi été arrêtées après avoir partagé, au sein de groupes fermés sur les réseaux sociaux, des contenus djihadistes.
Le Monde ajoute que cinq autres interpellations avaient également eu lieu dans le contexte de ce coup de filet, et les individus concernés d’avoir depuis été remis en liberté. Jeudi, le juge Marcos Josegrei da Silva a déclaré que le groupe des huit premières personnes aurait “discuté de cibles potentielles au Brésil – des étrangers pendant les Jeux olympiques, des homosexuels, des musulmans chiites ou des juifs – et d’indications pour la fabrication de bombes artisanales, l’usage d’armes blanches et l’acquisition d’armes à feu”.
La justice brésilienne fait appliquer une loi anti-terroriste pré-JO
En septembre dernier, le procureur Rafael Brum avait indiqué que dans des messages laissés sur l’application messagerie sécurisée Telegram, ces individus “manifestaient l’idée qu’ils devaient sortir du plan virtuel pour commencer à agir dans la pratique” et “profiter des Jeux olympiques”.
L’acte physique le plus suspicieux commis dans cette affaire aurait finalement été une tentative d’acheter sur la toile une mitraillette AK47 au Paraguay. Pour le ministre de la Justice d’alors Alexandre Moraes, il était question d’“amateurs”.
L’un des condamnés aurait entamé une grève de la faim
La justice brésilienne a fini par prononcer à l’encontre des accusés des peines allant de 6 à 15 ans de prison. Cette dernière peine, qui est précisément de 15 ans et dix mois, vise un homme de 33 ans à qui il était également reproché d’avoir célébré les attaques de l’organisation terroriste Daesh et de lui avoir porté allégeance sur trois profils Facebook différents.
Pour la mère et avocate du prévenu, ces accusations ne peuvent permettre à son fils d’être qualifié de criminel. Elle entend faire appel du verdict rendu avec l’intention de “sortir [son fils] de là”. L’homme aurait par ailleurs débuté une grève de la faim il y a maintenant plus d’un mois.