Brésil : bientôt le premier garde-manger de la planète ?
A l'heure actuelle, les Etats-Unis sont le premier exportateur de produits agricoles et alimentaires du monde. Mais ils pourraient bien être détrônés par le Brésil, selon rapport de la FAO.
C’est un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui fait grand bruit. Dans son rapport annuel sur les perspectives agricoles, qui concerne la période 2015 à 2024, on peut y lire que “le Brésil est prêt pour devenir le plus grand fournisseur” de produits alimentaires et biens agricoles au monde.
Une place qui est détenue par les Etats-Unis à l’heure actuelle. Voici les raisons de cette montée en puissance du pays d’Amérique du sud.
Agriculture brésilienne : une hausse impressionnante des exportations
Ainsi, FAO et OCDE tombent d’accord pour juger que la hausse des exportations agricoles et alimentaires brésiliennes vont continuer à augmenter. Jugez-en : en 2000, celles-ci s’élevaient à 14,3 milliards de dollars, et 6 fois plus en 2013 (89,5 milliards). Une hausse qui devrait être permise par une augmentation continue des surfaces cultivables. “Au cours des dix prochaines années, les récoltes du Brésil devront continuer à croître sur la base de la production et de la surface agricole”, précise l’étude prospective.
D’ailleurs, au niveau domestique, l’agriculture est déjà le premier poste d’exportations, ainsi que la première source de devises.
Agriculture libéralisée et hausse de la demande asiatique
Pour expliquer cette ascension, il faut aussi prendre en compte la suppression de la taxe à l’exportation, fruit d’une libéralisation des échanges voulue depuis les années 1990. D’où une ouverture au monde facilitée.
Mais l’Asie est, et sera, également de plus en plus demandeuse de sa part des 204,3 millions de tonnes de céréales et oléagineux qui seront récoltés en 2015. Le rapport précise qu’“en 2013, les pays de l’Asie de l’Est et du Pacifique ont acheté environ 40 % des produits agricoles du Brésil tandis que les pays d’Europe et d’Asie centrale n’en ont absorbé que 27 %”. La demande de la Chine, premier client des exportations du Brésil depuis 2013, n’est pas étrangère à cette explosion.