Bordeaux : 6 mois avec sursis pour avoir jeté une femme transgenre dans le vide
Vendredi, le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné deux hommes à six mois de prison avec sursis pour avoir, en décembre dernier, jeté une femme transgenre du haut d'une rampe d'accès à un parking. La victime a été relaxée pour avoir blessé l'un des agresseurs.
La justice vient d’être rendue dans cette affaire où deux hommes étaient poursuivis pour avoir jeté une femme transgenre dans le vide en décembre dernier. Les prévenus ont ainsi été condamnés à six mois de prison avec sursis pour « violences en réunion » et « liées à l’identité de genre », relate Le Parisien. Les faits s’étaient produits le 8 décembre dernier, au petit matin, dans le centre-ville de Bordeaux (Gironde).
Violentée, une femme transgenre chute de près de 2 mètres
En sortie de discothèque avec des amis, la jeune femme de 25 ans avait été copieusement insultée. Selon elle, ses agresseurs l’auraient ciblée après avoir compris qu’elle était transgenre. Physiquement violentée, la jeune femme avait fini par se faire jeter du haut d’une rampe d’accès à un parking. Une source proche de l’enquête souligne que la chute avait été de « près de deux mètres ». Les auteurs présumés des faits avaient ensuite pris la fuite avant d’être rapidement retrouvés par les forces de l’ordre.
Relaxée pour avoir blessé l’un de ses agresseurs
La peine rendue à l’encontre des deux prévenus est assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans avec obligation d’indemniser la victime et d’effectuer un stage de citoyenneté. La victime ayant reconnu auprès des enquêteurs avoir frappé ses agresseurs et, selon le parquet, causé des blessures avec une « arme par destination », « en l’espèce un talon d’escarpin », elle était également jugée pour ces faits. Le tribunal correctionnel de Bordeaux l’a relaxée. « L’enquête a été difficile pour ma cliente », a déclaré l’avocate de la victime auprès de France 3 Nouvelle-Aquitaine. « Je suis soulagée qu’elle ait été relaxée des faits pour lesquels elle était poursuivie et que les circonstances aggravantes liées à l’identité de genre aient été retenues ». Estimant qu’« il n’y a pas eu de procès équitable », le représentant des deux accusés a communiqué son intention de faire appel du verdict.