Le Bon Coin, lieu de recel pour des cambrioleurs à Nîmes
Un couple a été condamné vendredi 14 mars pour plusieurs cambriolages à Nîmes. Ils revendaient leurs larcins sur Le Bon Coin.
C’est le Midi Libre qui relate l’information. Un jeune homme de 28 ans, Mérouane, et sa jeune épouse Gwendoline, 26 ans, tous deux parents d’une fillette de 4 ans, ont effectué de mi-décembre à mi-janvier, dans le seul quartier de Nîmes où ils vivent, un grand nombre de cambriolages. Cette “petite entreprise qui ne connaît pas la crise“, comme l’a décrit le représentant du ministère public, qui a fait 53 victimes au moins, utilisateurs de garages, caves, dépôts et autres lieux de rangement.
Des vols commis par escalade, ruse ou effraction par un couple discret et bien équipé (pieds de biche, casques, bips de parties communes bien classés et étiquetés) et expert dans la revente sur internet. Le butin considérable (outillage de toutes sortes, télés, appareils ménagers, téléphones, vins fins, champagnes…) était en effet commercialisé sur Le Bon Coin à prix cassé et évidemment avec grand succès.
Le Bon Coin, lieu de vente idéal pour les receleurs
Le président du Tribunal Correctionnel de Nîmes a en revanche déploré que le site de petites annonces en ligne Le Bon Coin ne fournissent aucun historique de ce négoce mis en place par les voleurs. Peu de coopération donc, de la part du leader de la petite annonce sur internet en France. Les deux voleurs ont été interpellés bêtement : une de leurs victimes, dont ils avaient dérobé le vélo, l’a reconnu dans la rue. Suite à un simple contrôle, les policiers sont tombés sur une véritable caverne d’Ali Baba à leur domicile, au 4e étage de leur immeuble.
Si Mérouane a déjà été condamné pour quelques délits (conduite sans permis, consommation de stupéfiants, non-assistance à personne en danger, violence conjugale…), Gwendoline a, elle, un casier judiciaire plus significatif : faux, usage de faux et arnaque sur internet. Au vu de leurs profils respectifs, et refusant l’indulgence demandée par leur avocat, le tribunal a condamné le mari à deux ans de prison dont un avec sursis et son épouse à deux ans ferme.