Boko Haram attaque une nouvelle fois le Cameroun
Boko Haram a enlevé 20 Camerounais qui voyageaient à bord d'un bus, dimanche dans l'extrême nord du pays. 12 d'entre eux ont été exécutés.
Ce dimanche, une vingtaine de voyageurs se trouvait à bord d’un autocar quand celui-ci a été intercepté par les islamistes dans l’extrême nord du Cameroun. “Boko Haram a enlevé 20 personnes. Ils ont tué 12 personnes” parmi elles, a affirmé à l’AFP Mey Ali, le responsable d’une ONG de la région.
Un habitant de la région a pour sa part confirmé que se femme, ainsi que 4 autres ont quasi immédiatement été relâchées par la secte. Les 3 dernières femmes à bord du car ont quant à elles été relâchées après qu’islamistes et otages aient passés la frontière avec le Nigéria. Boko Haram aurait ainsi tué 12 hommes.
Des attaques répétées au Cameroun
“De simples citoyens sont régulièrement enlevés dans la région sans que cela n’émeuve personne. Certains sont souvent libérés lorsque leurs familles négocient, d’autres sont tués”, a précisé sur place une source sécuritaire.
Le groupe islamiste, implanté au Nigéria, et principalement dans l’Etat de Borno, mène des attaques dans le nord du Cameroun depuis environ un mois, aussi bien contre des bases militaires que contre des civils.
Intervention du Tchad, et d’une force africaine
L’armée tchadienne a lancé le 4 février une vaste offensive terrestre au Nigeria à partir du Cameroun. Près de 2000 soldats auraient été mobilisés. Les militaires ont ainsi réussi à reprendre aux islamistes la localité nigériane frontalière de Gamboru, après de durs combats.
Le lendemain, le groupe islamiste a opéré une contre-attaque à Fotokol, la ville camerounaise faisant face à Gamboru, de l’autre côté de la rivière, tuant 81 civils, 13 militaires tchadiens et six soldats camerounais, selon le ministre camerounais de la Défense Edgar Alain Mebe Ngo’o.
Une coalition africaine, la Force multinationale mixte (FMM), devrait prochainement s’unir pour combattre les islamistes nigérians. Elle comptera 8700 hommes, principalement nigérians et tchadiens. Ces deux pays apportent respectivement 3500 et 3200 soldats, ainsi que l’artillerie. Le Cameroun et le Niger, auxquels s’est joint le Bénin, dépêcheront quant à eux 750 soldats chacun.