Nigeria : une seconde travailleuse humanitaire tuée par Boko Haram
Le gouvernement nigérian vient d'annoncer la mort d'une travailleuse humanitaire par le groupe terroriste Boko Haram. Il s'agit là de la seconde victime de la secte islamique sur les trois travailleuses enlevées le 1er mars dernier.
Une travailleuse humanitaire a été tuée par le groupe terroriste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. C’est la seconde travailleuse humanitaire que la secte islamiste exécute suite à l’enlèvement, le 1er mars dernier, de trois femmes œuvrant à l’aide aux populations.
Si l’identité de ces trois femmes est connue, le ministre de l’Information Lai Mohammed n’a d’abord pas précisé qui était cette nouvelle victime, avant de faire savoir plus tard sur Twitter qu’il s’agissait de Hauwa Liman. Tout en qualifiant ce meurtre d’« ignoble, [d’]inhumain et [d’]impie », il a appelé, relate 20 Minutes, à la libération de la troisième humanitaire et d’une jeune fille de 15 ans encore aux mains du groupe.
Une travailleuse humanitaire tuée par Boko Haram après une précédente en septembre
Le 1er mars dernier, Boko Haram avait attaqué la ville de Rann (extrême nord-est). Le bilan avait été de trois travailleurs humanitaires et huit soldats nigérians tués et de trois travailleuses humanitaires enlevées. Hauwa Liman et Saifura Khorsa travaillaient pour le compte du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et Alice Loksha d’œuvrer pour l’UNICEF.
Le mois dernier, le CICR disait avoir reçu une vidéo de l’exécution de Saifura Khorsa où l’ISWAP (faction de Boko Haram) menaçait deux autres femmes et une adolescente du même sort si ses revendications n’étaient pas entendues et satisfaites. La jeune fille, Leah Sharibu, avait été enlevée à son école de Dapchi (nord-est) avec une centaine de ses camarades au mois de février.
Une collégienne également retenue
Cette nouvelle exécution serait donc la résultante d’exigences n’ayant pas été contentées par le CICR. Dimanche, alors que l’ultimatum touchait à sa fin, le comité avait appelé les ravisseurs à témoigner de la « miséricorde » envers des humanitaires qui « ne faisaient qu’aider les habitants dans le nord-est du Nigeria ».
Le ministre de l’Information assure que la porte est ouverte aux négociations depuis les enlèvements et que des efforts continuent d’être fournis dans ce sens « pour la libération des femmes innocentes qui restent détenues par leurs ravisseurs ».