Bizutage à la fac de médecine de Créteil : enquête interne ouverte
Suite à un article du Monde sur un weekend d'intégration de la faculté de médecine de Créteil en 2015, le ministère de l'Education a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative.
Lundi, Najat Vallaud-Belkacem a fait l’annonce de l’ouverture d’une enquête administrative après la publication d’un article 13 octobre par le quotidien Le Monde. Article qui relatait des faits de bizutage sur des étudiants de deuxième année de médecine de l’université Paris-Est Créteil à l’occasion du week-end d’intégration d’octobre 2015.
Bizutage : les faits révélés par Le Monde
Un étudiant, Philippe, y racontait : “ça ne dure pas plus d’heure et demie. Les ‘troisième année’ déguisés soumettent les P2 à une série “d’ateliers” physiques ou non, toujours trashs. En 2015 il était question par exemple de lécher des têtes de veau ou de cerf morts, de patauger dans une espèce de piscine avec des poumons d’agneau et autres, d’être aspergé de sang animal, de bouses de vache, d’urine, etc.”.
Philippe avait fini, le mois dernier, par alerter la presse “pour que ça ne se reproduise pas une année de plus”. Alerté également par cet étudiant, le doyen de la Faculté de médecine avait demandé à l’ensemble des étudiants d’arrêter ces “comportements abjects et indignes”. Contacté par Le Monde, le trésorier du Bureau des étudiants avait affirmé que ce courrier avait “été le point de départ d’une réflexion, et d’une prise de conscience”.
Mehdi Abid, président de la fédération des associations de l’Université Paris-Est Créteil, a déclaré quant à lui à l’AFP que l’édition 2016 “aura lieu fin octobre mais sans la partie bizutage qui a été supprimée”.
Ce que demande la ministre
Najat Vallaud-Belkacem charge l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) de conduire une “enquête approfondie dans les meilleurs délais pour faire toute la lumière sur les événements et établir les responsabilités” qui se sont produits.
Dans le communiqué, la ministre précise qu’“aucune tradition ni aucun sentiment d’appartenance ne sauraient justifier que des actes dégradants et humiliants soient infligés aux nouveaux étudiants sous la pression du groupe”.