Birmanie : une médecin mannequin interdite d’exercer pour des photos d’elle en tenues légères
En Birmanie, une médecin mannequin de 29 ans a été interdite d'exercer pour avoir posté sur les réseaux sociaux des photos d'elle en tenues légères. La jeune femme entend faire appel de cette décision.
Cette histoire se passe en Birmanie. Pour avoir posté sur les réseaux sociaux des photos d’elle en tenues légères, une mannequin également médecin s’est vu interdite d’exercer cette dernière activité. En début de semaine, Nang Mwe San a partagé sur son compte Facebook la lettre l’informant qu’elle n’était désormais plus habilitée à pratiquer la médecine.
Cette femme de 29 ans se questionne notamment quant à l’absence de “démocratie” dans cette décision. 20 Minutes rapporte que Nang Mwe San était médecin généraliste depuis cinq ans quand elle a décidé, en 2017, d’embrasser la carrière de mannequin.
Interdite d’exercer la médecine pour un “style vestimentaire” contesté
Nang Mwe San partage depuis des clichés d’elle où on la voit en tenues fines, des maillots de bain ou de la lingerie, et on peut aussi la trouver dans des catalogues et des calendriers. Des présences qui sont remontées jusqu’aux hautes instances puisque dans une missive datée du 3 juin dernier, l’ordre des médecins lui a signifié qu’elle ne pouvait désormais plus exercer la médecine en raison d’un “style vestimentaire qui va à l’encontre de la culture et des traditions birmanes”.
What is human right? where is democracy???
Publiée par Nang Mwe San – နန္းေမြစံ sur Lundi 10 juin 2019
“J’espère redevenir médecin dans l’avenir”
La jeune femme a déclaré qu’elle envisageait de faire appel de cette sanction qu’elle estime “inacceptable” : “Même si je ne pratique pas actuellement la médecine, j’espère redevenir médecin dans l’avenir”. Et si la précision devait être apportée, Nang Mwe San tient à souligner un point essentiel : “Je ne suis pas habillée comme cela lorsque je soigne mes patients”.
Et la mannequin d’avoir ajouté : “Je ne pense pas qu’ils devraient interférer avec ma liberté personnelle, ce n’est pas leur affaire”.