Birmanie : Aung San Suu Kyi condamnée à un total de 33 années de prison
Vendredi, un tribunal de la junte birmane au pouvoir a condamné Aung San Suu Kyi à sept ans de prison supplémentaires, conduisant l'ancienne dirigeante à purger une peine totale de 33 années d'emprisonnement.
Vendredi à Naypyidaw, capitale de la Birmanie, un tribunal de la junte militaire au pouvoir a reconnu Aung San Suu Kyi coupable des cinq chefs d’accusation dont elle faisait l’objet. L’ancienne dirigeante du pays a, de ce fait, été condamnée à sept années de prison supplémentaires pour corruption.
33 ans de prison à purger pour San Suu Kii : fin d’un procès de 18 mois
Le HuffPost rapporte que cet ultime verdict marque la fin de 18 mois de procès, que les défenseurs des droits humains qualifient de simulacre judiciaire. En tout, le prix Nobel de la paix 1991 écope de 33 ans d’emprisonnement. Des experts, selon lesquels Aung San Suu Kyi est apparue en “bonne santé”, indiquent que celle-ci pourrait purger une partie de sa peine en résistance surveillée.
Des condamnations qui s’étaient enchainées ces derniers mois
En septembre dernier, l’ex-dirigeante birmane avait été condamnée à 3 ans de prison pour violation de la loi sur les secrets d’État. Elle avait déjà écopé de 20 ans d’emprisonnement pour, notamment, fraude électorale et corruption. Le mois suivant, six années de prison étaient venues s’ajouter à la liste, l’ancienne cheffe d’État ayant ainsi reconnue coupable d’avoir accepté 550 000 dollars de pots-de-vin d’un homme d’affaires local, Maung Weik.
Plus de 120 ans étaient encourus
En tout, Aung San Suu Kyi était susceptible d’écoper d’une peine totale excédant les 120 ans de prison. Au final, l’ensemble des jugements rendus n’a pas tant que ça modifié la donne, à savoir une ancienne dirigeante qui ne devrait pas retrouver la liberté. Elle était incarcérée depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021.