Bières : les brasseurs ont vu leurs charges exploser et craignent une baisse de l’activité en augmentant leur prix de vente

Illustrations. Plusieurs variétés de bières. PeterKraayvanger / Pixabay.com
Les brasseurs voient leurs charges s'envoler depuis le début de la guerre en Ukraine, une situation que beaucoup ont du mal à maitriser.
Le prix du verre a presque doublé en un an !
Pour produire leurs bières, les brasseurs subissent la hausse du prix du verre (le coût des bouteilles a explosé), du malt (parfois 100% de hausse), le transport, les étiquettes, le carton et même des capsules. Cofondateur de la brasserie artisanale bio Alaryk, située à Béziers, Jean-Olivier Rieusset, souffre comme il l’explique dans le Parisien : “En 2022, nos charges ont augmenté de 20 % et nous n’avons augmenté nos prix que de 7 %“, assure-t-il.
En 2022, nos charges ont augmenté de 20 % et nous n’avons augmenté nos prix que de 7 % (un brasseur)
S’il répercute les hausses aux clients, Jean-Olivier Rieusset craint des pertes de volume si ces tarifs sont jugés trop élevés. Dans un reportage diffusé la semaine passée sur TF1, des clients redoutent toutes ces hausses : “Je trouve que c’est déjà trop cher maintenant, donc si ça augmente encore on ne pourra plus sortir boire un coup au bistrot. On sera obligé de s’y plier comme tout le monde“, lance un autre.
Sur les 3 premiers mois de l’année, les volumes de bières ont décroché de 3 % à 5 %
Si les coûts d’exploitation flambent, fin 2022 les restaurants et gérants de bars avaient déjà monté leurs prix (cette hausse a atteint 9 % depuis 2019). Un chiffre inquiète les professionnels du secteur de la bière : sur les 3 premiers mois de l’année, les volumes de bières vendues en France ont décroché de 3 % à 5 %.