La bière se voudrait un meilleur antidouleur que le paracétamol
Selon une étude de chercheurs londoniens de Greenwich, consommer deux pintes de bière serait non seulement à même de réduire la douleur physique de 25%, mais cette absorption se voudrait de plus davantage efficace que le paracétamol.
Conseiller à une personne alors en proie à des douleurs physiques la consommation de deux pintes de bière pourrait apparaître inapproprié voire dangereux. Pourtant, à la lumière de travaux menés par des chercheurs londoniens de Greenwich et parus dans the Journal of Pain, cet alcool et cette dose seraient adéquats pour venir à bout de plusieurs maux.
Ces scientifiques se sont appuyés sur une ensemble de dix-huit études pour parvenir à leurs conclusions. Lesquelles affirment donc qu’absorber deux pintes de bières serait suffisant pour réduire une douleur physique de 25%. Selon donc cette méta-analyse, augmenter son taux d’alcoolémie de quelque 0,08 gramme par litre de sang permettrait au corps de légèrement repousser son seuil de tolérance, et par conséquent, de “réduire de manière modérée ou plus large l’intensité de la douleur”.
Douleur : un seuil de tolérance repoussé grâce à la bière
Comme l’ont indiqué ces chercheurs cités par The Independent, “les résultats obtenues suggèrent que l’alcool est un analgésique efficace qui offre des réductions cliniquement pertinentes de l’intensité de la douleur, ce qui pourrait expliquer l’abus d’alcool chez ceux souffrant de douleur persistante, en dépit des potentielles conséquences pour la santé sur le long terme”.
Une comparaison possible avec la codéine ?
Auprès du tabloïd britannique The Sun, le docteur Trevor Thompson, principal auteur de l’étude, a déclaré qu’au regard des observations acquises, “l’alcool pouvait ainsi être comparé aux médicaments opioïdes comme la codéine” et que “l’effet était plus puissant que le paracétamol”.
Il convient cependant de rappeler que même si le paracétamol peut apparaître tel un produit dangereux si consommé dans des proportions déraisonnables, l’alcool ne se veut pas forcément un meilleur moyen de lutter contre la douleur. Fin 2013, on apprenait même que la combinaison du paracétamol et de l’alcool pouvait se révéler potentiellement mortelle, avec le risque de provoquer ainsi une intoxication médicamenteuse de même qu’une insuffisance hépatique aiguë.