Biden a finalisé l’échange de prisonniers juste avant de se retirer de la course présidentielle
Après des mois de négociations secrètes et intenses avec Moscou, cet accord est enfin conclu grâce à l’ex-locataire de la Maison-Blanche. Il a exprimé sa gratitude envers ses alliés européens et la Turquie pour leurs choix audacieux.
TL;DR
- Un échange « historique » de prisonniers a eu lieu entre la Russie, les États-Unis et des pays alliés européens après des mois de tractations secrètes dirigées par Joe Biden.
- 26 ressortissants, dont deux mineurs et un journaliste américain, ont été échangés dans le cadre du plus grand accord de libération de prisonniers depuis la fin de la Guerre froide.
- Le président Biden a remercié ses alliés européens et la Turquie pour leur courage et l’Allemagne pour les « concessions importantes » dans ce grand compromis diplomatique.
Un échange historique de prisonniers orchestré par Biden
L’échange de prisonniers survenu récemment a été qualifié d’« historique ». Celui-ci a impliqué la Russie, les États-Unis, mais également plusieurs pays européens.
Ce tournant a été le résultat de négociations confidentielles qui ont été menées par le président des États-Unis, Joe Biden lui-même, jusqu’à une heure avant l’annonce de sa retraite de la campagne présidentielle.
Un blocage diplomatique finalement résolu
Dans ce compromis, qui représente le plus grand accord de libération de prisonniers depuis la fin de la Guerre froide, pas moins de 26 individus ont été échangés. Parmi eux, Paul Whelan, ancien Marine et Evan Gershkovich, journaliste du Wall Street Journal.
Cette opération d’envergure a nécessité des tractations intenses, impliquant notamment l’Allemagne, dont le chancelier Olaf Scholz a dû consentir à des «concessions importantes».
President Biden and Vice President Harris greet Evan Gershkovich at Joint Base Andrews.
Follow live updates: https://t.co/lOuJ6SkpJH
(Photo: Andrew Harnik/Getty Images) pic.twitter.com/Jd7kAskBWO
— The Washington Post (@washingtonpost) August 2, 2024
Le rôle clé du chancelier allemand
Ces «concessions importantes» ont notamment concerné la libération de Vadim Krassikov. Ce dernier, condamné à la réclusion à perpétuité en 2021 pour le meurtre d’un ex-commandant séparatiste tchétchène, a ainsi pu retrouver la Russie.
Il est important de souligner que cette concession avait initialement été exclue par l’Allemagne. Devant l’implication personnelle du président, le chancelier allemand a cependant accepté de changer d’avis.
Une victoire diplomatique pour les alliés?
Finalement, ce dénouement a été une véritable victoire diplomatique, soulignée par l’accueil chaleureux réservé par le président Biden aux familles de Gershkovich, Whelan et autres ressortissants libérés à la Maison-Blanche. Selon Biden, cet épisode historique n’aurait pas été possible sans les « décisions courageuses et audacieuses » prises par ses alliés européens et la Turquie.
Ainsi, malgré les tensions diplomatiques qui règnent depuis plusieurs années entre la Russie et l’Occident, cet échange de prisonniers est venu révéler l’implication et l’engagement fort des politiques dans les négociations cruciales internationales.