Béziers : un homme jugé pour avoir violé, pour la “blague”, un ami pendant son sommeil
Un homme aujourd'hui âgé de 23 ans s'est retrouvé vendredi devant la justice pour avoir, il y a quatre ans, violé un ami durant son sommeil à l'aide d'un stylo et d'un préservatif. Le prévenu encourait une peine de deux ans de prison avec sursis.
Vendredi matin, un homme de 23 ans était appelé à comparaître devant le tribunal de Béziers (Hérault) pour des faits d'”agression sexuelle en réunion”. Les faits remontent au 14 février 2015. Cette soirée-là, dans un village de la commune, un particulier avait accueilli une vingtaine d’amis chez lui et l’alcool avait coulé à flots.
Le lendemain matin, cinq personnes étaient encore sur les lieux, quatre garçons et une fille. L’un des garçons, sensiblement alcoolisé, est alors parti se coucher. Comme le rapporte le Midi Libre, ses quatre camarades l’ont suivi puis se sont amusés à recouvrir son visage de dessins. Puis, après avoir baissé son pantalon, ce sont les fesses de cet ami, âgé de 19 ans, qui ont accueilli les œuvres du quatuor.
Après une soirée arrosée, on le pénètre, endormi, avec un stylo
C’est là que l’un des garçons encore éveillés a enfoncé un stylo avec un préservatif dans le fondement de son ami endormi. À ce moment, ce geste n’a interpellé personne. Pas même la victime à son réveil.
Le jeune homme a fini par comprendre ce qui lui était arrivé en rentrant chez lui. Il a également appris que les faits avaient été filmés. Décision a alors été prise de sa part de déposer plainte auprès de la gendarmerie et de mettre en cause les personnes qu’il pensait être à l’origine de son viol.
La victime aurait été menacée pour la contraindre à retirer sa plainte
Me Séguier-Bonnet, qui défend l’accusé, a expliqué que “c’est une blague qui a dégénéré. Personne n’a imaginé qu’il pouvait s’agir d’un viol. Ils n’ont compris la gravité des faits que quand ils se sont retrouvés en garde à vue devant les gendarmes. C’est l’effet de groupe qui a fait qu’ils sont allé jusque là. Même le juge a entendu qu’ils n’avaient pas de mauvaises intention. L’enquête avait été ouverte au criminel. Elle a été correctionnalisée. Vraiment personne n’a pris la mesure de ce dérapage.”
Du côté de Me Mathilde Abella, qui représentait la victime, la qualification de faits a été tout autre, d’autant plus l’adolescent aurait été intimidé après son dépôt de plainte : “C’est un viol. Ni plus ni moins. Le mis en cause a eu du mal, mais il a reconnu les faits au bout de la cinquième audition. Il a même menacé et frappé la victime pour qu’elle retire sa plainte. Aujourd’hui, mon client n’a qu’une crainte. Que la vidéo ressorte. Il a été humilié et ne sera pas présent devant le tribunal. Il estime avoir été la risée de tout le village et le vit encore très mal.”
RTL.fr nous informe que deux ans de prison avec sursis ont été requis à l’encontre du prévenu. Les deux garçons, mineurs, et la fille qui étaient avec lui au moment des faits seront jugés ultérieurement.