Besançon : plainte de la maire contre le collectif d’extrême droite Nemesis
À l'occasion du carnaval de la ville, le groupe féministe identitaire a fait sensation en brandissant des pancartes liant immigration et viol.
Tl;dr
- Incident au festival de Besançon par le collectif Nemesis.
- Pancartes et banderoles associant immigration et viol.
- La maire, Anne Vignot, porte plainte pour incitation à la haine.
- Le collectif réfute les accusations, affirmant qu’il énonce des vérités.
Incident au beau milieu d’une célébration
Dimanche 7 avril, au cœur de la joie et de l’exubérance qui caractérisaient le festival de Besançon, une protestation du collectif Nemesis a jeté une ombre sur la fête.
Deux militantes du collectif, connu pour ses positions d’extrême droite, ont brandi des pancartes exprimant des messages à connotation raciste et haineuse : « Violeurs étrangers dehors », « Libérez-nous de l’immigration ».
Une protestation accueillie par l’indignation
La maire écologiste de la ville, Anne Vignot, a dénoncé cette action publiquement sur X (anciennement Twitter). Avec une vive émotion, elle a exprimé sa condamnation absolue de ces gestes, qu’elle a qualifiés d’« immondes » et d’« incroyables en France ». Anne Vignot a également annoncé son intention de porter plainte pour incitation à la haine.
Voici le message haineux que le collectif némésis a affiché en plein CV aujourd’hui à Besançon.
Nous demandons à la mairie de la faire retirer urgemment et qu’une plainte soit déposée pour provocation à la haine raciale.Face à l’extrême droite, ne jamais rien laisser passer ! pic.twitter.com/w2BUUOpyOj
— Séverine Véziès🔻⏚ (@SeverineVezies) April 7, 2024
La contre-attaque du collectif Nemesis
Le collectif Nemesis, loin de se laisser impressionner, a rétorqué par l’affirmative. Dans une réplique plus catégorique encore, Alice Cordier, la directrice du collectif, a déclaré : « Oui, nous avons appelé à l’expulsion des violeurs qui sont étrangers. Vous vous opposez à cela Anne Vignot ? ».
Le collectif a insisté sur le fait que leurs messages n’étaient pas haineux, mais relevant de la « pure vérité ».
Oui, nous avons appelé à l’expulsion des violeurs qui sont étrangers.
Vous vous opposez à cela @Anne_Vignot ? https://t.co/r9fvSCmJD5
— Alice Cordier (@CordierAlice2) April 8, 2024
Un collectif déjà dans le collimateur de la justice
Cet incident n’est pas une première pour le collectif Nemesis qui s’identifie comme un « mouvement féministe identitaire ». En novembre dernier, une plainte avait déjà été déposée contre eux pour « incitation à la haine » par l’Université de Franche-Comté suite à des tags similaires. Toutefois, cette plainte est actuellement « en voie de classement ».