Besançon : agressé en janvier 2018, un livreur de journaux succombe à ses blessures
Agressé en janvier 2018 à Besançon par un individu qui voulait lui voler sa voiture, un livreur de journaux a succombé à ses blessures en ce début d'année, à l'âge de 70 ans. Sa veuve attend désormais le procès de l'agresseur avec une certaine appréhension.
Les faits remontent au 23 janvier 2018 au matin. Michel Montrichard était livreur de journaux de L’Est Républicain depuis peu. C’est d’ailleurs le quotidien qui nous rappelle que Michel avait alors fait une mauvaise rencontre dans le centre-ville de Besançon (Doubs). Un individu cherchait à lui voler sa voiture. Le livreur avait essuyé une pluie de coups avant d’être retrouvé gisant sur le sol. L’état de la victime étant apparu particulièrement grave, les médecins n’avaient eu d’autre choix que de la placer dans un coma artificiel un mois durant.
Agressé pour sa voiture, il décède 2 ans plus tard d’une complication pulmonaire
L’agression aura laissé Michel tétraplégique, avec de nombreuses lésions irréversibles et de lourdes séquelles neurologiques. L’homme, également en proie à des complications pulmonaires, s’est éteint le 16 janvier dernier à 70 ans d’une énième complication liée à son mode d’alimentation par sonde. Yolande, sa veuve, rend hommage à la combativité de Michel pour avoir déjoué le pronostic des médecins et enduré de telles souffrances : “À sa sortie d’hôpital, l’équipe médicale m’avait dit qu’il n’avait pas plus de six mois à vivre. Finalement, il a tenu deux ans. Mon mari était un combattant, mais souffrir comme il a souffert… Ce n’était pas une vie pour lui”.
Un procès désiré et craint
L’agresseur présumé du livreur, 23 ans lors des faits, avait été interpellé peu après l’attaque. Placé en détention provisoire, son cas sera jugé devant une cour d’assises. Il encourt un maximum de 30 ans d’emprisonnement. Pour Yolande, cette échéance est crainte autant qu’elle est attendue : “On commence à trouver le temps long. Personnellement, j’appréhende ce procès, mais on a hâte qu’il arrive. On sait que c’est nécessaire.”
Un hommage peut être rendu à Michel Montrichard à cette adresse.