Anxiolitiques : leur consommation à long terme présente des dangers
Dans un tout récent rapport, la Haute Autorité de Santé fait notamment savoir qu'il est dans l'intérêt des patients de limiter sur la durée leur consommation de benzodiazépines, comme le Témesta. Au delà de 3 mois ces molécules ne seraient plus efficaces.
S’il est un classement dans lequel les Français ne peuvent pas tellement apparaître fiers de se voir (très) bien classés, c’est celui de la consommation de benzodiazépines (deuxièmes au niveau européen derrière les Portugais). Ces substances absorbées pour lutter contre l’anxiété et des troubles du sommeil et qu’environ sept millions de personnes ont consommé l’année dernière (incluant 16% de traitements chroniques, ceux-ci s’étalant sur plusieurs années).
Dans un rapport publié en ce lundi, la Haute Autorité de Santé (HAS) alerte quant aux dangers représentés par une consommation durable de benzodiazépines. L’intitulé présente ainsi ces molécules telle “une solution temporaire” face aux problèmes d’anxiété. Et ce bien que la Commission de Transparence leur ait reconnu une efficacité “sur une courte période” et un “intérêt thérapeutique” toujours présent.
Consommation de benzodiazépines : les médecins invités à réduire les prescriptions
Néanmoins, “l’utilisation parfois prolongée” des benzodiazépines, pouvant déboucher sur une situation de dépendance, et leurs effets indésirables tels que des troubles de la vigilance, de la mémoire ou encore des chutes ont amené la HAS à alerter les médecins. Ces derniers sont donc invités à consulter une fiche mémo censée les aider “à réduire les prescriptions au long cours des benzodiazépines, que ce soit dans l’anxiété ou dans l’insomnie”.
Une efficacité de 3 mois maximum
La HAS nous informe de manière concrète que “les benzodiazépines anxiolytiques sont efficaces à court terme (8 à 12 semaines)” et que leur prescription doit s’inscrire “dans une stratégie à court terme” de par les difficultés mentionnées plus haut. Est également indiquée l’importance d’“impliquer le patient dans une démarche d’arrêt de ce traitement”, celui devant ainsi “pouvoir être acteur du processus et choisir le rythme qui lui convient, de quelques semaines à plusieurs mois”.