Benjamin Biolay veut débattre : “Je trouve que notre ministre de tutelle Roselyne Bachelot est un peu absente”
Invité sur l'antenne d'Europe 1 dans 'Le tête-à-tête' de Matthieu Belliard, le chanteur Benjamin Biolay s'est dit prêt à débattre à la radio avec Roselyne Bachelot.
Roselyne Bachelot va-t-elle répondre favorablement à la demande de Benjamin Biolay ? Ce matin sur Europe 1, le chanteur a convié la ministre de la Culture à un débat sur la station lors d’une antenne ouverte. Objectif : évoquer la crise qui touche les métiers artistiques, les spectacles vivants, les cinémas, les théâtres…’Je trouve Roselyne Bachelot “un peu absente’, commence par expliquer l’auteur-compositeur. Benjamin Biolay ne cache pas son agacement à cause de la manière dont sont traités les artistes actuellement : “Je suis tout particulièrement favorable à un débat avec madame Bachelot, puisque c’est la ministre de la Culture. Alors, oui, une antenne un peu ouverte, où l’on puisse se parler, comme si on travaillait, comme une réunion technique mais médiatisée. Ce serait bien“, a lancé l’interprète de “Ne regrette rien”.
On est tout à fait conscient qu’il y a une pandémie
Alors que récemment le comédien Pierre Niney a poussé un coup de gueule contre la fermeture des musées et des cinémas en France depuis 100 jours, Roselyne Bachelot lui avait répondu directement sur Twitter : “J’entends la frustration des artistes. Il y a peut-être un chiffre qui manque dans l’interpellation que me fait Pierre Niney : 80.000 morts par le coronavirus, des centaines de milliers de personnes avec des séquelles extrêmement dures, ces personnes qui ne retrouveront jamais une vie normale (…) C’est ce qui est difficile à gérer : tenir compte des contraintes sanitaires et faire en sorte que les activités culturelles continuent de la meilleure façon“. Pour Benjamin Biolay, la réponse est légère, il faut aller plus loin : “Je trouve que notre ministre de tutelle est un peu absente, sauf pour nous rabrouer quand on dit des bêtises. On est tout à fait conscient qu’il y a une pandémie, que c’est catastrophique, qu’il y a 80.000 morts, comme elle l’a rappelé à Pierre Niney. Ce n’était pas l’objet de la démarche de Pierre Niney d’être rabroué. Il expliquait la vie de tous les artistes et de tous les gens qui aiment la culture. Ça fait cent jours, un peu plus, que l’on est au pain sec, ce n’est pas rien. Ça ne mérite pas d’être repris de volée comme ça, à base de chiffres“, s’agace l’artiste qui n’apprécie pas également les termes ‘produits essentiels et non essentiels’ : “Les adjectifs comme ‘essentiels’, ‘substituables’ sont des choses qui ne me plaisent pas beaucoup“, a conclu Benjamin Biolay.