Belgique : las d’être insulté et de voir sa clientèle fuir, il interdit sa brasserie aux enfants
Parce que parvenant difficilement à imposer son autorité aux progénitures excitées des clients de sa brasserie, un gérant a choisi d'interdire son établissement aux enfants. Une décision prise en août dernier sur laquelle il n'entend pas revenir.
Les temps ont changé et pas totalement en bien pour le gérant de la brasserie Sir Charles, établissement situé en Belgique et plus précisément dans la ville flamande de Nieuport (ouest). En août dernier, Noël a pris la décision d’interdire sa brasserie aux enfants, lesquels se montreraient plus indisciplinés que par le passé.
Dans des propos rapportés traduits par 20 Minutes, ce gérant se souvient ainsi qu’“avant, les enfants étaient sages. Ils venaient au restaurant avec un livre de coloriage et se taisaient parce que les adultes parlaient. Mais les temps ont énormément changé”.
Le gérant d’une brasserie se faisait insulter par des enfants indisciplinés
“J’en avais vraiment marre”, poursuit Noël. “Je me faisais insulter deux à trois fois par jour parce que je demandais gentiment de ne pas sauter avec des chaussures sales sur mes chaises ou de ne pas couper les coussins avec des couteaux”.
Et parfois, les simples doléances de ce responsable l’ont conduit à essuyer de violents retours : “C’est déjà arrivé à quatre reprises d’être agressé parce que j’ai demandé à ces enfants d’être un peu respectueux. En plus, les enfants sont si bruyants qu’ils font fuir ma clientèle. Je vise un public plus âgé et ils m’apportent beaucoup plus que ces enfants”.
Des parents davantage “occupés avec leur smartphone”
Noël entend cependant souligner qu’il n’en veut pas spécifiquement aux enfants, mais davantage à leurs “parents [qui] ne font plus attention à eux et [qui] sont toujours occupés avec leur smartphone”.
Matthias De président du syndicat Horeca Vlaanderen, dit respecter “la liberté de l’entrepreneur” et que ce dernier est tout à fait en droit de limiter le public de sa brasserie : “Chacun a la liberté de faire comme il l’entend pour que son commerce fonctionne le mieux possible. Il devra vivre avec les conséquences de cette décision.”