Belgique : la gérante d’un magasin poursuivie pour un comportement raciste sur ses employés
En Belgique, une enquête a été ouverte après qu'une gérant de magasin a été accusée d'avoir observé un comportement raciste à l'égard de ses employés. L'enseigne a indiqué que la manager concernée avait depuis "quitté l'entreprise"
Les faits remontent à deux semaines environ. C’est en Belgique, et plus précisément dans une enseigne de sport de Liège, qu’ils ont été observés. À la fin d’une journée, les employés du magasin étaient fouillés, comme cela est communément le cas, pour vérifier qu’ils n’avaient rien volé sur les lieux. Sauf que ce jour précis, rapporte La Voix du Nord, la gérante du magasin a souhaité faire trois files distinctes. Une pour les arabes, une autre pour les “gwers” (Blancs) et enfin une autre pour les “macaques” (Noirs).
Soupçons de racisme dans un magasin de sport : une enquête ouverte
Une vidéo filmée de l’intérieur montre les employés vivement protester contre cette attitude, et le porte-parole de la police de Liège a fait savoir qu’une enquête a depuis été ouverte pour “incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe ou d’une communauté (racisme et xénophobie)”. De son côté, l’Unia, anciennement Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, a indiqué avoir reçu plusieurs signalements liés à cette affaire mais qu’aucun n’a émané d’un employé présent lors des faits.
Publiée par JD Sports sur Mercredi 6 novembre 2019
L’enseigne affirme que la gérante a depuis “quitté l’entreprise”
La divulgation de ces propos a conduit plusieurs magasins de l’enseigne à être victimes de dégradations et de pillages à Liège et Bruxelles. La RTBF souligne que la chaîne a été contrainte de renforcer son gardiennage privé. Et dans un vraisemblable souci d’apaiser les tensions, l’enseigne a diffusé un court communiqué mercredi sur sa page Facebook informant notamment que la personne mise en cause avait depuis “quitté l’entreprise”. On notera que la chaîne, s’opposant à toute discrimination, tente d’entretenir le doute dans son message quant au sexe de la gérante. Cette dernière, qui a expliqué vendredi matin avoir tenu ses propos sur le ton de l’humour, encourt un maximum d’un an de prison et une amende.