Bébés et syndrome de la tête plate : la Haute Autorité va miser sur la prévention
La Haute Autorité de santé (HAS) prépare des notes à l'attention du grand public et des professionnels.
La déformation du crâne touche au moins 1 bébé sur 5. La plagiocéphalie, ou syndrome de la tête plate, fait l’objet d’une attention toute particulière de la part de la HAS.
Dans les prochains mois, elle va publier deux notes d’information; “une fiche mémo destinée aux professionnels de santé (et) un document d’information destiné au public”, a-t-elle annoncé le à la fin du mois du mois de juin dernier.
Une augmentation des cas observés
A l’origine de l’élaboration de cette prévention, “une augmentation de la fréquence d’asymétrie crânienne, également nommée plagiocéphalie”. Cette hausse est notable “depuis la mise en oeuvre des recommandations de couchage sur le dos pour prévenir la mort subite du nourrisson”, précise encore la Haute Autorité.
C’est Le Lien, association de défense des patients qui avait saisi la HAS en vertu du “droit d’alerte”, introduit par la loi Santé votée l’année dernière.
Le couchage de bébé sur le dos remis en cause ?
Pour autant, l’association se défend de vouloir revenir au couchage sur le ventre, et qui peut être à l’origine d’étouffement. Claude Rambaud, sa vice-présidente, a déclaré au Parisien : “Il existe d’autres solutions, comme alterner le sommeil un jour côté droit, un jour côté gauche”.
Mais une autre association, celle des centres référents sur la mort inattendue du nourrisson (Ancremin) craint que ce couchage sur le dos soir remis en cause. Selon elle, “le couchage sur le côté est un facteur de risque reconnu pour le nourrisson”, augmentant “singulièrement le risque de mort inattendue par basculement puis étouffement”. D’après l’Ancrenim, ce syndrome de déformation du crâne est attribuable “avant tout au fait que le bébé soit empêché de varier ses postures et ne soit pas libre de sa motricité”.