Beaucaire : le maire supprime les menus de substitution dans les cantines
Le maire de Beaucaire Julien Sanchez a annoncé la fin des menus de substitution dans les cantines de sa commune. Une décision qu'il motive par le caractère "anormal" de l'"intrusion du religieux" dans l'enceinte scolaire.
Maire FN de la commune de Beaucaire (Gard), Julien Sanchez vient d’annoncer la fin des menus de substitution dans ses cantines. Ce qui signifie en clair que les élèves dont la religion interdit la consommation de porc ne se verront pas servir d’autres plats si du jambon figure au menu.
Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles, l’élu de Beaucaire explique sa décision : “J’ai souhaité mettre fin à cette pratique parce que je précise qu’à Beaucaire, nous n’avions pas deux choix chaque jour, mais seulement les jours où du porc était servi. J’ai trouvé cela anormal pour une raison simple : c’est une intrusion du religieux dans l’enceinte des établissements scolaires.”
Fin des menus de substitution à Beaucaire : “une intrusion du religieux” à l’école
M. Sanchez appelle donc les parents dont les enfants, inscrits à la cantine, sont défendus de manger du porc pour motif religieux à aller voir “ailleurs” :
“C’est une revendication purement communautariste : le porc n’est quand même pas connu pour être un aliment particulièrement allergène me semble-t-il. Les enfants qui, pour des raisons religieuses, n’en mangent pas peuvent évidemment déjeuner ailleurs qu’à la cantine.”
“Nous irons devant le tribunal s’il le faut”
Le maire de Beaucaire n’est pas le premier élu a interdire les menus de substitution dans sa commune. Avant lui, le maire LR de Chalon-sur-Saône Gilles Platret avait par exemple lui aussi choisi de supprimer les menus sans porc de ses cantines, avant que la justice ne vienne s’y opposer.
Interrogé sur la possibilité de subir le même revers, Julien Sanchez se dit “assez serein. Nous irons devant le tribunal s’il le faut mais je pense qu’à un moment, les élus locaux doivent défendre un certain nombre de principes. Si nous commençons à nous plier aux impératifs religieux dans les cantines, c’est sans fin. Nous aurons ensuite les horaires aménagés dans les piscines, où l’on ne manquera pas de nous expliquer que c’est le droit de ces femmes d’apprendre aussi à nager, les pauvres.”