Bayrou souhaite la fin des avantages fiscaux du Qatar en France
Avec la crise géopolitique qui s'étend au Moyen-Orient, et l'isolement du Qatar vis-à-vis de ses voisins, la question de ses avantages fiscaux revient sur le tapis.
Arabie saoudite, Egypte, Bahreïn et Emirats arabes unis ont décidé ce weekend de mettre un terme à leurs relations diplomatiques avec leur voisin, le Qatar. Ce dernier est accusé de faire la promotion du terrorisme.
A RMC et BFMTV mardi matin, François Bayrou a réaffirmé sa volonté de mettre fin aux avantages fiscaux dont le petit pays du Golfe jouit dans notre pays depuis que Nicolas Sarkozy les a mis en place.
Pas d’impôt sur les plus-values immobilières
“Le seul contribuable qui ne paye pas de plus-values c’est le Qatar. Est-ce que cette situation peut durer, je ne crois pas. Pendant la campagne, le président a dit qu’il fallait mettre fin à cette exemption”, a annoncé le nouveau Garde des sceaux. Rappelons que sans exemption, le taux d’imposition est de 34,5%.
Cela fait longtemps que Grançois Bayrou évoque ce qu’il qualifie de manque “d’équité fiscale”. En 2013 déjà, rapporte L’Express, il pointait le risque selon lui que la France devienne “l’obligé d’un pays étranger qui a une stratégie d’implantation en France, et que d’autre part, ce pays est lié à des mouvements fondamentalistes”. Une idée relayée par Emmanuel Macron qui indiquait pendant sa campagne qu’il voulait “mettre fin aux accords qui favorisent le Qatar. Je pense qu’il y a eu beaucoup de complaisance, durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy en particulier”.
Retour sur la crise dans la monde arabe
Lundi, les pays cités en début d’article rompaient donc leurs relations diplomatiques avec la Qatar. Résultat, les ressortissants de ce dernier se voient contraints de quitter Arabie saoudite, Emirats arabes unis et Bahreïn sous deux semaines. La capitale égyptienne a quant à elle donné 48 heures à l’ambassadeur du Qatar pour quitter le pays.
Enfin, tout moyen de transports quel qu’il soit et à destination ou en provenance du Qatar est suspendu. Les avions du Qatar ne peuvent non plus survoler l’espace aérien saoudien et bahreïni.