Bas-Rhin : une femme handicapée mentale condamnée pour avoir défenestré son nouveau-né
Vendredi, la cour d'assises du Bas-Rhin a condamné une femme de 30 ans handicapée mentale à trois ans de prison ferme pour avoir mortellement défenestré son nouveau-né en février 2015. La prévenue encourait 30 ans de réclusion criminelle.
Vendredi, une femme de 30 ans handicapée mentale a été condamnée par la cour d’assises du Bas-Rhin à cinq ans de prison dont trois ferme. Pour avoir jeté son nouveau-né par la fenêtre en février 2015 peu après l’accouchement, elle a ainsi été reconnue coupable d'”homicide aggravé sur mineur de 15 ans”.
Me Florence Dole, avocate de la prévenue, a indiqué que les jurés ont retenu l’altération du discernement, permettant ainsi à sa cliente d’écoper d’une peine bien moins lourde que si elle avait disposé de toutes ses facultés. Ces faits sont en effet passibles de 30 ans de réclusion criminelle.
3 ans ferme pour avoir défenestré son bébé, elle en risquait 30
Citée par RTL.fr, la représentante de la trentenaire a expliqué que cette dernière, “très, très limitée intellectuellement, n’a pas (eu) les mots pour expliquer les faits” et qu’elle “ne se souvient pas de ce qu’il s’est passé” ce soir-là.
Elle avait accouché d’un garçon, né viable, dans la salle de bains de ses parents. D’après elle, non seulement le père de l’enfant ne voulait pas en entendre parler, mais sa propre mère et en particulier son beau-père étaient également défavorables à cette idée. Une première petite fille avait déjà été placée.
Sa mère, son beau-père et le père de l’enfant n’en voulaient pas
Après ce nouvel accouchement, la jeune mère avait jeté son nouveau-né par la fenêtre. L’enfant inanimé avait été retrouvé par une passante qui aura alors alerté les secours. À l’arrivée de ces derniers au troisième étage de l’immeuble où se trouvait la mère, celle-ci était en pleine hémorragie.
Outre sa peine de prison, la prévenue, salariée dans un CAT (Centre d’Aide par le Travail), a écopé d’un sursis simple de deux ans et d’une obligation de suivi socio-judiciaire de cinq ans. Son avocate a souligné qu’“il n’y avait aucune partie civile dans ce dossier pour représenter l’enfant”, décédé après sa chute.