Avortement aux États-Unis : Facebook fournit des messages privés à la police
Le réseau social Facebook est actuellement vivement critiqué pour avoir fourni à la police américaine des messages privés où une mère et sa fille de 17 ans échangeaient sur un avortement illégal.
Le droit révoqué à l’avortement continue logiquement de faire des vagues aux États-Unis. Depuis quelques jours, le réseau social Facebook est sous le feu des critiques pour avoir fourni aux forces de l’ordre américaines des messages privés faisant mention d’un avortement illégal. Le site du Monde souligne que l’enquête lancée dans ce cadre et la réquisition judiciaire communiquée à Facebook datent d’avant l’historique décision de la Cour suprême du 24 juin dernier.
Une mère et sa fille de 17 ans parlent avortement illégal sur Facebook
Dans le détail, les échanges étaient conduits par une mère de famille et sa fille de 17 ans. Toutes deux habitent dans l’État du Nebraska, où le droit à l’IVG est autorisé mais à la condition d’une grossesse inférieure à vingt semaines. Or, dans le cas présent, l’adolescente aurait avorté alors qu’elle était enceinte depuis vingt-quatre semaines. Sa mère est quant à elle accusée de complicité en ayant ainsi commandé des pilules abortives.
Accusées d’avoir enterré le fœtus et d’avoir menti aux enquêteurs
La mère et sa fille ont été anonymement dénoncées aux autorités. Déjà donc accusées d’avoir, respectivement, aidé à un avortement et illégalement avorté, les deux femmes auraient également enterré le fœtus, là aussi illégalement, et menti aux enquêteurs.
Une obligation de la part de Facebook, qui souligne un détail
La plate-forme Facebook, à l’instar de toutes les autres entreprises faisant l’objet de telles demandes, est tenue de se soumettre aux réquisitions judiciaires des autorités américaines. Andy Stone, porte-parole de Facebook, indique que l’avortement n’était pas mentionné dans les réquisitions reçues : « Aucun élément, dans les réquisitions en bonne et due forme que nous avons reçus de la part des enquêteurs au début de juin, avant la décision de la Cour suprême, ne mentionnait un avortement. Les réquisitions évoquaient une enquête […] sur l’enterrement ou l’incinération d’un bébé mort-né. »