Avignon : un sexagénaire condamné à 30 ans de prison pour avoir tué son frère
Jeudi soir à Avignon, la cour d'assises du Vaucluse a condamné un homme de 66 ans à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son frère en octobre 2015. Les jurés ont retenu la notion de préméditation.
Jeudi soir à Avignon, la cour d’assises du Vaucluse a rendu son verdict dans l’affaire de cet homme de 66 ans accusé d’avoir tué son frère à coups de barre de fer en octobre 2015. Le sexagénaire a été reconnu coupable et condamné à 30 ans de réclusion criminelle, alors que l’avocate générale avait requis la perpétuité sans période de sûreté précise.
À l’époque des faits, Dominique B. était hébergé par son frère Jean-Marc, de quatre ans plus jeune que lui. 20 Minutes rapporte qu’après avoir asséné les coups mortels, Dominique B. avait jeté le corps dans un puits. Le lendemain de la mort de son frère, Dominique B. avait demandé le transfert des fonds de ce dernier sur son propre compte, avant de partir pour le Panama.
Il aurait tué son frère après s’être toujours senti défavorisé
Lors de l’audience, le prévenu a déclaré que le déroulement des faits avait provoqué en lui une amnésie partielle. Il a toutefois dit se souvenir qu’il s’en était pris à son frère alors qu’il cherchait à se défendre. Dominique B. se serait senti défavorisé dès l’enfance par rapport à son frère, lequel était à la tête d’une entreprise de négoce de fromage avant de décéder.
Le déclic serait venu en 2014, quand les parents de l’aîné avaient décidé d’arrêter de lui apporter un soutien financier après lui avoir versé un total d’environ 100.000 euros sur dix ans. Des parents qui se sont retrouvés parties civiles dans ce procès.
La préméditation retenue par les jurés
La peine rendue de 30 ans de prison a été contestée par Me Nadia El Bouroumi, représentante de l’accusé, qui a ainsi choisi de faire appel : “Aujourd’hui, c’est de toutes les façons une condamnation de principe. [Mon client] a aujourd’hui 66 ans, et va mourir en prison.”
Si la défense avait plaidé une bagarre entre frères qui avait mal tourné, les jurés auront retenu la thèse de la préméditation. Les parents de l’accusé et du défunt ont quitté le tribunal sans s’arrêter auprès de la presse après l’énoncé du verdict.