Aveyron : l’agriculteur qui avait tué une technicienne agricole jugé irresponsable pénalement
Le meurtrier avait déclaré que des voix l’avaient poussé à commettre l’irréparable.
Le 17 février 2016, Élodie B., contrôleuse agricole, était assassinée par l’un des exploitants dont elle venait visiter la ferme située dans la commune de Mayran dans l’Aveyron. Après avoir été mis en examen, le cas du meurtrier était étudié ce 30 novembre par la cour d’appel de Montpellier et il a été jugé irresponsable pénalement à cause de graves troubles psychologiques.
Étranglée et noyée
Le verdict a été relayé par nos confrères de Franceinfo. Les faits remontent donc au 17 février 2016. Alors qu’elle visitait l’exploitation de Xavier E., un agriculteur de 47 ans, la technicienne agricole est sauvagement agressée par l’exploitant agricole.
Le corps de la victime sera retrouvé quelques jours plus tard dans un étang situé à 150 mètres de la ferme. L’autopsie conclura que la victime a été ceinturée violemment, étranglée et noyée. Très vite, Xavier E. est interpellé et lors de sa garde à vue, il tiendra des propos particulièrement dérangeants.
Des « voix » ont guidé le meurtrier
L’homme avait en effet indiqué aux enquêteurs que des voix lui avaient dit que « quelque chose n’allait pas chez les hommes et les animaux de sa ferme » et que pour régler le problème, il fallait « tuer la jeune femme pour que ça cesse ».
Après de nombreuses expertises psychiatriques, l’agriculteur a été diagnostiqué comme souffrant d’une maladie psychiatrique de type « schizophrénie paranoïde et délirante ». Un état qui le rend pénalement irresponsable.
Déjà interné en hôpital psychiatrique, Xavier E. a été assujetti à trois peines de sûreté pour une durée de 15 ans qui l’interdisent de détenir une arme, d’entrer en contact avec la famille de la victime et de se rendre en Aveyron. Son état mental sera également évalué tous les six mois et l’avis concordant de deux psychiatres permettra de le faire sortir un jour de l’hôpital. Une situation qui ne devrait pas intervenir pendant « de nombreuses années » selon Me Elkaïm, l’avocate de l’agriculteur.