AVC : la pollution de l’air joue bien un rôle, et à très court terme

Photo d'illustration. Paris sous une couche de pollution. Pixabay
Le risque d'accident vasculaire cérébral est plus important même après seulement 5 jours d'exposition.
Ce lien a déjà été confirmé, pour des expositions qui se mesuraient alors en semaines et en mois.
Une nouvelle étude vient non seulement confirmer le lien entre pollution atmosphérique et AVC, mais aussi pour une exposition limitée à seulement quelques jours.
Risque d’AVC : Cinq jours suffisent
Dans un communiqué, Ahmad Toubasi de l’Université de Jordanie explique : “Des recherches antérieures ont établi un lien entre l’exposition à long terme à la pollution atmosphérique et un risque accru d’AVC. Mais la corrélation entre l’exposition à court terme à la pollution atmosphérique et les accidents vasculaires cérébraux était moins claire”.
Et il poursuit : “Pour notre étude, au lieu d’examiner des semaines ou des mois d’exposition, nous avons examiné seulement cinq jours et nous avons trouvé un lien entre l’exposition à court terme à la pollution de l’air et un risque accru d’accident vasculaire cérébral”.
Une méta-analyse de plus de 100 études
Les scientifiques ont, pour mener à bien leurs travaux, passé au crible pas moins de 110 études basées sur 18 millions de cas d’AVC. Et parmi les polluants étudiés, figuraient ozone, monoxyde de carbone, dioxyde d’azote et de soufre.
Les tailles de particules ont aussi été comparées, qu’elles proviennent des gaz d’échappement à moteur, de l’inflammation des combustibles des centrales électriques et d’autres industries, ou des incendies de forêt (taille PM2,5) et celles provenant de poussières issues des routes et des chantiers de construction (PM10).
L’évaluation des risques
Après analyse, le risque accru était de 28% avec des taux pus importants de dioxyde d’azote, de 5% avec l’ozone. Et de 26% avec le monoxyde de carbone. Quant aux particules de moins de 1 micron de diamètre (PM1), elles favorisaient le risque d’AVC de 9%, et les PM2.5 et PM10 respectivement de 15% et 14%.
Le Dr Toubasi reconnait une limite à l’étude, et elle est géographique : “la plupart des études ont été menées dans des pays à revenu élevé, alors que les données disponibles pour les pays à revenu faible ou intermédiaire sont limitées”.
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