Autriche : une chirurgienne se trompe de jambe au moment de l’amputation
Suite à cette erreur, la praticienne a été condamnée à une amende de quelques milliers d'euros suite à cette méprise.
C’est le genre d’histoire qui a de quoi faire frémir les nosocoméphobes, c’est-à-dire les personnes qui craignent le milieu médical. En Autriche, une chirurgienne vient en effet d’être condamnée pour s’être trompée de jambe lors d’une amputation sur une patiente de 82 ans. Une erreur qui avait été découverte deux jours plus tard.
Elle ampute la mauvaise jambe
C’est le média autrichien Kurier qui relaie cette histoire. Tout commence le 18 mai dernier lorsqu’une amputation de la cuisse est programmée sur un patient de 82 ans gravement malade. L’opération se déroule au sein de la clinique de Freistadt en Autriche et personne ne remarque au bloc que le chirurgien ampute la mauvaise jambe.
C’est seulement deux jours plus tard, au moment d’un changement de pansement, qu’une infirmière découvre la terrible méprise. En remontant les étapes précédant l’opération, il est établi que la chirurgienne avait marqué la mauvaise jambe.
Une erreur humaine
Une plainte avait alors été déposée par la famille et la praticienne avait été poursuivie pour « lésions corporelles par négligence grave ». Cette dernière a reconnu une « grave erreur humaine » soulignant que c’est toute la chaîne de contrôle précédent l’opération qui avait été en faute et non seulement sa personne. Pourtant, des documents pré-opératoire précisaient clairement la jambe à amputer, mais les diverses opérations de contrôles n’ont pas relevé l’erreur de marquage du médecin.
De son côté, le tribunal de Linz a jugé que la chirurgienne aurait dû revérifier à plusieurs reprises que la bonne jambe avait été marquée avant de débuter l’opération. Une amende de 2 700 euros dont la moitié avec sursis a été prononcée. 5.000 euros de dommages et intérêts ont été accordés à la veuve du patient qui est décédé entre-temps des suites d’une grave maladie.
De son côté, l’hôpital (où ne travaille plus la chirurgienne incriminée) a indiqué que l’ensemble de ses procédures de contrôle avaient été revues suite à cet incident.