Autriche : 490.000 euros d’amende pour un éleveur dont la vache avait tué une randonneuse
Jeudi soir, la justice autrichienne a condamné un éleveur à une amende de 490.000 euros après la mort, en 2014, d'une randonneuse allemande chargée par une vache.
En juillet 2014, une randonneuse allemande avait perdu la vie dans les Alpes autrichienne après avoir été chargée par une vache. L’éleveur du bovin, depuis poursuivi en justice par le mari et le fils de cette vacancière, a été jugé un peu plus tôt dans la semaine.
Comme rapporté par BFMTV.COM, l’homme a été condamné jeudi soir par le tribunal d’Innsbruk à 490.000 euros d’amende. Une somme qui inclut, nous dit-on, les dommages et intérêts. Outre cette amende, l’éleveur devra verser chaque mois 1.500 euros aux deux hommes.
Mort d’une randonneuse allemande : un éleveur devra verser 1.500€ par mois à sa famille
Ce verdict a fait se soulever le président de la province du Tyrol qui le voit ainsi telle une « catastrophe » pour le monde agricole. Il estime de même que le jugement ainsi rendu aura « des conséquence fatales » en Autriche où le touriste estival apparaît jusqu’ici en plein épanouissement, avec un élevage en montagne préservé.
D’après la Chambre d’agriculture régionale, de nombreux agriculteurs l’auraient déjà contactée afin de « savoir s’ils peuvent encore laisser paître leurs vaches sur les alpages ou s’ils doivent complètement clôturer les pâtures ».
Des panneaux avaient été installés, la justice voulait une clôture
Le jour des faits, la randonneuse se promenait avec son chien dans le Stubaital, au Tyrol. C’est au moment où elle traversait un troupeau de vaches avec des petits que le drame est survenu. À la barre, l’éleveur a tenté de se défendre en indiquant qu’il avait installé des panneaux avertissant de la présence de vaches allaitantes.
Le tribunal a cependant considéré que cette zone était un point de passage « névralgique » et que par conséquent, une clôture aurait dû être établie à cet endroit. Si l’éleveur a fait appel, l’avocat des plaignants a rejeté l’argument d’alpages condamnés, comme déclaré par la fédération des agriculteurs autrichiens, indiquant que ces propos visent à « faire pression sur la justice » alors que la décision s’attache à un « cas unique et particulier ».