Australie : le blanchiment de la Grande Barrière de corail s’accélère
En 2016, les récifs australiens ont subi le plus important épisode de blanchiment sans précédent. En cause, des températures océaniques élevées.
Pour la deuxième année consécutive, l’écosystème australien de la Grande Barrière a blanchi de façon importante. Cette constatation survient après de nombreux survols de cette vaste étendue de 2.600 km par le parc marin au Nord-Est du pays.
Des températures élevées
Sur Facebook, le directeur du parc David Wachenfeld a précisé : “Malheureusement, les températures on été élevées cet été à la Grande Barrière de corail, et nous sommes là pour confirmer un épisode de blanchissement massif pour la seconde année consécutive”.
Et pour Neal Cantin, de l’Institut australien des sciences marines, “une réduction de la résistance au stress de ces coraux” en est la conséquence. “C’est la première fois que la Grande Barrière n’a pas eu quelques années pour récupérer entre des épisodes de blanchiment”, ajoute-t-il.
Les scientifiques en appellent à l’UNESCO
En clair, les récifs finiront par mourir si la température de l’eau ne baisse pas. Et c’est pour cette raison que des scientifiques et des militants australiens sont à Paris pour alerter une nouvelle fois l’UNESCO, qui avait classé la Grande Barrière au patrimoine mondial en 1981.
Dans leur rapport, ils pointent la menace que fait peser le développement des énergies fossiles, et notamment un projet indien d’exploitation de mines de charbon qui a reçu l’aval des autorités australiennes. Le Monde rapporte les propos de Noni Austin, avocate pour l’environnement et coordinatrice de projets pour l’ONG Earthjustice “L’Unesco a le pouvoir et la responsabilité d’agir, elle devrait user de son influence sur les gouvernements pour les inciter à respecter leurs engagements. Cette institution internationale a défini des critères qui devraient conduire au déclassement. Dans notre rapport précédent de 2015, nous avons montré que la Grande barrière en remplit cinq”.
Près d’un quart des coraux de la Grande Barrière sont morts, et si le réchauffement du climat se poursuit ainsi, le joyau naturel pourrait avoir totalement disparu à l’horizon 2050.