Au deuxième trimestre et après deux ans de hausse, les créations d’emplois piétinent
Tous les secteurs d’activité sont concernés par ce ralentissement, sauf l’industrie, un 'atterrissage' qui était attendu par les économistes.
Cela reste le dixième trimestre consécutif de hausse
Si malgré tout l’emploi privé progresse, il marque le pas pour ce deuxième trimestre 2023 et ce, après 2 ans de nette augmentation, note l’Insee.
19.700 créations nettes d’emplois dans le privé au deuxième trimestre
Il y aura eu 19.700 créations nettes d’emplois dans le privé soit, à l’arrivée une progression de +0,1 % après +0,4 % au premier trimestre (+86.800). L’emploi dans l’intérim se replie ce trimestre avec -0,8 % (-6.500 emplois) après -2,2 % le trimestre précédent mais hors intérim, l’emploi industriel quant à lui progresse de 0,2 % (+6.400 emplois).
Les entreprises ont moins embauché et commencent à rattraper leurs pertes de productivité
Directeur adjoint du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Mathieu Plane donne son analyse : « Même si la croissance a été plus forte que prévu au second trimestre (+0,5%), les entreprises ont moins embauché et commencent à rattraper leurs pertes de productivité ».
Depuis fin 2019, l’emploi a beaucoup plus augmenté que l’activité
Responsable de la division synthèse et conjoncture du marché du travail, Yves Jauneau, ajoute que ‘depuis fin 2019, l’emploi a en effet beaucoup plus augmenté que l’activité ; il excède son niveau d’avant la crise sanitaire de 6,2%, ce qui représente 1,2 million postes supplémentaires sur les 21,2 millions du secteur privé’.
Pour les sociétés, nous sommes rentrés dans une phase assez compliquée
Mathieu Plane conclut : « Pour les sociétés, nous sommes rentrés dans une phase assez compliquée avec des politiques budgétaire comme la ‘fin du quoi qu’il en coûte’ et monétaire avec la remontée des taux moins accommodante, du coup, l’emploi peut redevenir une variable d’ajustement’.
Avec sa réforme ‘France Travail’ (organisme voué à succéder à Pôle emploi), le gouvernement espère relever le taux d’emploi des Français à 80%. En cas de réussite, cela aurait pour effet de remonter les recettes publiques de 100 à 120 milliards d’euros par an, assure l’économiste Gilbert Cette.
- Cela reste le dixième trimestre consécutif de hausse
- 19.700 créations nettes d’emplois dans le privé au deuxième trimestre
- Les entreprises ont moins embauché et commencent à rattraper leurs pertes de productivité
- Depuis fin 2019, l’emploi a beaucoup plus augmenté que l’activité
- Pour les sociétés, nous sommes rentrés dans une phase assez compliquée