Atteint de sclérose en plaque, il décide de parcourir 815 kilomètres en fauteuil roulant électrique
À 58 ans, un Ardéchois souffrant de sclérose en plaques a décidé de parcourir les 815 kilomètres qui relient le lac Léman à la Méditerranée en fauteuil roulant entre le 30 mai et le 21 juin. Objectif : récolter des fonds pour un centre médical.
C’est un défi fou que s’est lancé Pierre-Yves Morrisset. Cet Ardéchois de 58 ans souffrant de sclérose en plaques a décidé de parcourir les 815 kilomètres qui séparent Saint-Gingolph en Haute-Savoie, à la méditerranéenne ville de Sète dans l’Hérault. Un parcours qu’il réalise en fauteuil roulant électrique, en empruntant l’itinéraire cyclable de la ViaRhôna. Comme le rapporte Le Parisien, il s’agit d’un parcours symbolique puisque Pierre-Yves s’est élancé le 30 mai, Journée mondiale de la sclérose en plaques.
“Mon objectif, c’est de récolter des fonds pour le centre médical Germaine-Revel situé à la Chabanière (Rhône). C’est un établissement très important qui traite 9 % des malades de sclérose en plaques”, a confié l’initiateur de ce défi fou. Depuis son départ il y a maintenant deux semaines, Pierre-Yves Morisset a parcouru chaque matin 35 kilomètres sur la “handi ViaRhôna”, comme il l’a baptisée avec humour. Les après-midi sont quant à elles réservées à des temps de repos.
Une arrivée prévue le 21 juin prochain
En effet, cette maladie auto-immune chronique qui touche le système nerveux central peut soudainement entraîner de grosses fatigues, ces pauses lui permettent donc d’assurer sa condition physique, mais aussi de recharger son fauteuil électrique. “Avec cette maladie, on ne sait pas comment sera le lendemain”, confie cet audacieux aventurier. Sur le chemin de son long périple, il a fait escale chez lui en Ardèche où il a été chaleureusement accueilli.
Un défi qui promeut aussi le nouveau matériel
Il doit normalement arriver à Sète le 21 juin prochain. Pour parvenir à garder le rythme, Pierre-Yves Morisset utilise une troisième roue pour propulser électriquement son fauteuil roulant. “Ce défi vise aussi à promouvoir le nouveau matériel. Cette troisième roue se clipse en quelques secondes. C’est révolutionnaire même si ça reste assez cher”, déplore le malade de la sclérose en plaques.