Assises de Gironde : jugés pour le meurtre d’un ado tué pour son téléphone
Le procès de trois jeunes s'ouvre en ce lundi devant la cour d'assises des mineurs de Gironde pour le meurtre d'un adolescent de 19 ans, tué pour son téléphone.
C’est en ce lundi que débute, devant la cour d’assises des mineurs de Gironde, le procès de trois jeunes accusés du meurtre d’un adolescent de 19 ans survenu en 2014. Les fait se sont exactement produits le 5 mars 2014 dans la commune de Talence située en Gironde.
Trois jeunes, des jumeaux de 21 ans et une jeune fille de 17 ans, sillonnent un tramway en quête d’une victime à laquelle ils pourraient voler son téléphone. L’élément féminin du groupe, qui expliquera que la cible devait être “un homme jeune avec un portable de valeur et qui ne soit pas plus fort” que les jumeaux, repère un étudiant en économie.
Tué pour son téléphone : des jumeaux et une adolescente jugés en Gironde
Nos confrères du Parisien précisent par ailleurs que la jeune fille était consciente que ses camarades étaient armés de couteau de cuisine. L’adolescent désigné comme future victime sera suivi par le trio alors qu’il partait retrouver sa compagne. Il sera plaqué au sol dans le hall de son immeuble avant d’être mortellement poignardé au niveau du cœur.
C’est un appel à témoins qui permettra d’interpeller ces trois jeunes, onze jours après les faits. Présentés comme d’intenses consommateurs de drogue ayant déjà commis des vols violents, il s’avèrera que le téléphone de l’ado de 19 ans aura été revendu pour 40 euros, soit une somme permettant d’acquérir deux barrettes de résine de cannabis.
“Regarder en face ce drame de la violence ordinaire”
Le trio est jugé pour meurtre précédé d’un vol avec arme. Corinne Parra, amie proche des parents et vice-présidente de l’association Alexis-Moulinier, ainsi nommée en hommage à l’adolescent disparu, appelle à que ce drame puisse en éviter d’autres : “Il faut regarder en face ce drame de la violence ordinaire. Ne pas se résoudre au silence ! Car elle peut toucher tous nos enfants”.
Le père d’Alexis ne veut d’ailleurs pas d’un “huis clos”, pour un procès qu’il attend “équitable” : “Imaginez déjà que ces jumeaux, pourtant majeurs, vont bénéficier du régime des mineurs et d’une échelle de peines réduite… Le huis clos total serait un coup de grâce. […] Je crois aussi que seul un débat public sur ce drame de la violence et de la récidive peut permettre que cela serve à d’autres.”