Arrêts maladie et abus : les arrêts accordés en téléconsultation dans le viseur
Le gouvernement souhaite lutter contre la fraude et l'abus des arrêts de travail délivrés en visio (à distance) par des médecins autres que le médecin traitant habituel.
La chasse aux abus est lancée…Alors que les arrêts maladie sont en forte augmentation -surtout ceux accordés en téléconsultation et surtout dans la tranche 18 / 34 ans-, le gouvernement va dérembourser ceux obtenus par un médecin qui n’est pas le médecin traitant officiel des patients. En France, ces abus représentent autour des 100 millions d’euros.
100 millions d’euros
Cette année, les employés absents au moins une fois dans l’année avec un arrêt de travail a dépassé les 40%. Hier, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le gouvernement a mentionné une mesure sur la téléconsultation médicale et son possible déremboursement en cas d’arrêts délivrés par un Docteur n’étant pas le Docteur référent du dit malade.
Trouver celui qui voudra bien leur délivrer un arrêt maladie…
Dans les colonnes du JDD, Gabriel Attal (ministre des Comptes) a donné plus de précisions : “Ce que nous voulons c’est éviter que certains patients enchaînent les consultations en ligne jusqu’à trouver celui qui voudra bien leur délivrer un arrêt maladie. Nous avons constaté une explosion des arrêts maladie donnés, en téléconsultation, par un professionnel qui n’est pas le médecin traitant“, a martelé le ministre.
Il faut connaître son patient pour pouvoir effectuer une téléconsultation efficace
Sur le plateau des “Grandes Gueules”, sur RMC et RMC Story, le Docteur Jérôme Marty, va dans le sens du gouvernement : “C’est pour moi une bonne chose. Selon moi, la téléconsultation doit être effectuée par le médecin traitant, ou a minima par un médecin que l’on connaît. Il faut connaître son patient pour pouvoir effectuer une téléconsultation efficace. On a vu fleurir des arrêts de travail parce que lorsque l’on ne connaît pas le patient en face, c’est difficile de refuser de faire un arrêt à quelqu’un qui assure avoir mal“, a assuré le médecin.
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