Arrêt cardiaque : des drones pour transporter rapidement des défibrillateurs ?
Des chercheurs belges étudient actuellement différents moyens d'améliorer la prise en charge de personnes victimes d'arrêt cardiaque. Le recours à des drones pour transporter des défibrillateurs dans de courts délais est par exemple envisagé.
Le temps se veut une denrée précieuse, en particulier quand il suffit de quelques minutes pour qu’une personne passe de vie à trépas ou qu’elle soit maintenue sur pied. Les personnes victimes d’arrêt cardiaque sont parmi les premières concernées.
À l’heure actuelle, on estime qu’il faut généralement entre 5 à 10 minutes aux services d’urgence pour intervenir sur place munis de défibrillateurs. Un délai particulièrement long mais qui pourrait, dans un avenir plus ou moins proche, se voir réduit par différentes solutions.
Des défibrillateurs plus nombreux pour les cas d’arrêt cardiaque ?
Des chercheurs belges réfléchissent ainsi à des moyens d’intervention plus rapides, des propositions détaillées dans le Journal international de médecine (JIM). La première serait celle de gonfler le nombre de défibrillateurs et de volontaires capables de les utiliser et de pratiquer les techniques de réanimation.
Des applications permettraient d’être renseignés, par SMS et 24h/24, sur le défibrillateur le plus proche et dont la maintenance a été assurée. Des premiers essais conduits aux Pays-Bas font toutefois état de délais encore trop conséquents (8 minutes environ) et d’un dispositif n’étant pas adapté aux zones rurales.
Drones : des essais encourageants menés en Suède
L’autre moyen auquel ont songé les chercheurs est celui de drones qui transporteraient les défibrillateurs. Des engins, indique Le Point, qui seraient « stratégiquement positionnés selon une cartographie des probabilités d’arrêt cardiaque et du temps d’intervention, avec un ‘pilote’ à distance qui les superviserait dans chaque région. »
Un pilote qui serait amené à guider les tentatives de réanimation. Un prototype de drone équipé d’un défibrillateur coûterait 15.000 euros par an, mais le coût n’apparaîtrait pas comme le seul souci à régler, rapporte ainsi le JIM : « Resterait également à définir des procédures d’atterrissage sûres, à s’assurer que le drone se trouve auprès du patient en moins de 5 minutes, alors que les drones à hélices capables de se poser verticalement ne volent qu’à 50 km/heure et que le poids minimum des défibrillateurs actuels est de 490 grammes ».
En Suède, des simulations ont amené à d’encourageants résultats. Dans 32% des cas, le drone est ainsi arrivé en moyenne 1m30 avant les secours en milieu urbain, un écart qui est grimpé à 19 minutes dans 93% des situations observées en zones rurales.