Ariel Castro, le bourreau de Cleveland, condamné à la prison à perpétuité
Ariel Castro avait violé et séquestré pendant 10 ans trois jeunes femmes. Il a été condamné à la prison à vie.
Ariel Castro était accusé de 937 chefs d’accusation incluant le viol, l’enlèvement et le meurtre aggravé. Il y a une dizaine d’années, dans la région de Cleveland, il avait enlevé 3 jeunes filles âgées de 20, 16 et 14 ans et les avait séquestrées et violées pendant une décennie. Après son arrestation, les médias l’ont rapidement surnommé le “bourreau de Cleveland”.
Afin d’échapper à la peine de mort, Ariel Castro a plaidé coupable de tous les chefs d’accusation : “Je sais que j’ai tort à 100%”. “Je pense que je suis dépendant de la pornographie au point que cela me rend impulsif et je ne réalise pas que ce que je fais est mal”, a-t-il expliqué à son procès. “Je ne suis pas un monstre, je suis une personne normale, je suis juste malade.” Le juge Michael Russo l’a condamné à la prison à vie sans possibilité de libération anticipée. “Monsieur, il n’y a pas de place ni dans cette ville, ni dans ce pays, ni en fait dans ce monde, pour ceux qui réduisent les autres à l’esclavage, pour ceux qui agressent sexuellement et qui brutalisent”, a déclaré le juge au moment de donner son verdict.
“J’ai vécu 11 ans d’enfer, maintenant votre enfer ne fait que commencer”
Michelle Knight, une de ces victimes, aujourd’hui âgée de 32 ans est venue témoigner au procès de son tortionnaire. “J’ai vécu 11 ans d’enfer, maintenant votre enfer ne fait que commencer”, a-t-elle déclaré. “Je surmonterai ce qui s’est passé. Vous vivrez en enfer pour l’éternité (…) Je vivrai (…) pendant que vous mourrez à petit feu chaque jour en pensant aux 11 années et aux atrocités que vous nous avez infligées.”
Le discours de Ariel Castro était décousu pendant le procès. Il a commencé par demander pardon à ses victimes avant d’ajouter : “je n’ai jamais battu ces femmes, je ne les ai jamais torturées (…) La majorité des relations sexuelles qui ont eu lieu dans cette maison, presque toutes, étaient consenties”, a-t-il annoncé avant de déclarer au juge : “Je veux vous dire qu’il y avait une harmonie dans cette maison.”