Ardennes : un médecin tué, son fils mis en examen
Mardi soir à Raucourt, dans les Ardennes, un médecin d'une soixantaine d'années a été tué à l'arme blanche. Son fils de 31 ans, qui avait alerté les autorités mais pour un coup de feu, a été mis en examen.
Le drame s’est produit mardi soir à Raucourt, dans les Ardennes. Un médecin d’une soixantaine d’années a été tué au domicile de son fils. Ce dernier, âgé de 31 ans, a été mis en examen jeudi et placé en détention provisoire, ainsi soupçonné d’avoir causé la mort de son père. Le communiqué du parquet indique que le sexagénaire serait venu chercher son fils afin qu’ils passent les fêtes ensemble. Il était vers 23h00, écrit Le Parisien, quand le trentenaire a alerté les gendarmes, expliquant que son père venait d’être tué par balle.
Il affirme que son père a été tué par balle, ce dont doutent les secours
La victime et son fils ont été découverts “à proximité immédiate” et “en état d’ébriété”. Du sang était visible autour d’eux. Et si les secours ont relevé de lourdes plaies au niveau du visage, de la gorge et d’une aisselle de la victime, aucune blessure n’a semblé témoigner d’un tir à l’arme à feu. Le procureur de la République à Reims Matthieu Bourrette ajoute que le suspect, placé en garde à vue, a raconté “que son père qui vivait dans le Nord était venu chez lui le jour même et qu’ils devaient repartir ensemble le lendemain pour passer les fêtes en famille dans le Nord”.
Le suspect dit n’avoir aucun souvenir des faits
Les deux hommes ont ensuite beaucoup bu, et si le mis en cause indique qu’il est “possible qu’il ait eu une dispute”, il a toutefois affirmé qu’il “ne se souvenait absolument pas de ce qui avait pu se passer”. Condamné il y a peu pour conduite en état d’ivresse, le trentenaire a fait “état de sa forte dépendance à l’alcool, de troubles qu’il avait depuis plusieurs années (dépression, idées suicidaires, épilepsie, bipolarité, troubles de la mémoire)”. Il suit dans ce cadre un “traitement médicamenteux à base d’antidépresseur, de somnifère et d’un médicament pour régler les sautes d’humeur”. Le procureur souligne que “l’instruction doit notamment s’attacher à comprendre les modalités de passage à l’acte, le mobile, et cerner au mieux la personnalité du mis en cause, et son état psychiatrique au moment des faits”.