Ardèche : 5 mois avec sursis pour avoir tué le coq Marcel qu’il jugeait trop bruyant
Lundi, un habitant de Vinzieux, dans l'Ardèche, a été condamné à cinq mois de prison avec sursis pour avoir tué le coq Marcel dont il ne supportait plus les chants. Le prévenu a dit regretter son geste.
Le verdict a été rendu lundi par le tribunal correctionnel de Privas, dans l’Ardèche. Un habitant de la commune de Vinzieux a ainsi été condamné à cinq mois de prison avec sursis pour avoir tué un coq voisin en mai dernier. Le gallinacé, nommé Marcel, avait d’abord reçu un ou plusieurs tirs de fusil avant d’être achevé à la barre de fer. L’homme avait agi de la sorte car ne supportant plus les incessants chants du coq, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Après la mort du coq Marcel, une pétition grandement suivie
À la barre, le prévenu est revenu sur ses actes qu’il aurait aimé, selon lui, ne jamais avoir commis : “Je regrette ce que j’ai fait, je n’aurai jamais du prendre mon fusil”. Il a néanmoins témoigné d’un état d’énervement certain qui ne demandait visiblement qu’à être extériorisé : “Mais j’étais excédé, je n’en pouvais plus.” Tout aurait débuté par une querelle de voisinage de longue date, laquelle aurait conduit à des incidents à répétition. Suite au drame, la famille du coq avait lancé une pétition en ligne, Justice pour le coq Marcel !, appelant notamment à “lancer un cri d’espoir afin d’assurer la défense des animaux, de nos territoires ruraux face à des comportements remettant en cause la vie même dans nos campagnes !”. À ce jour, le texte a enregistré près de 99 500 signataires.
“Nos enfants ont été traumatisés par ce qui s’est passé”
Sébastien Verney, gardien de feu Marcel, raconte que ce drame a sensiblement impacté sa famille : “Nos enfants ont été traumatisés par ce qui s’est passé”. La disparition du coq, poursuit-il, a malgré tout permis “de prendre conscience qu’il y avait un malaise général dans nos campagnes”. Outre sa peine d’emprisonnement avec sursis, le prévenu a écopé d’une amende de 300 euros et d’une interdiction de détenir une arme pour une durée de trois ans.