Arabie saoudite et Qatar : Le Maire veut réexaminer les liens diplomatiques avec la France
Le candidat à la primaire à droite Bruno Le Maire a indiqué mercredi vouloir réexaminer les liens diplomatiques entre la France et "un certain nombre d'États du Golfe" incluant l'Arabie saoudite et le Qatar.
Mercredi, le député Les Républicains (LR) de l’Eure et candidat à la primaire à droite Bruno Le Maire a signifié l’une de ses intentions dans la situation où il serait élu président de la République en 2017. Il souhaiterait ainsi réexaminer les liens diplomatiques noués entre la France et “un certain nombre d’États du Golfe”.
Des pays parmi lesquels ont trouve notamment l’Arabie saoudite et le Qatar. Invité de l’émission Questions d’info LCP/France Info/Le Monde/AFP, M. Le Maire a ajouté que cette revue s’opèrera “en fonction de la capacité qu’ils [NDLR : les États du Golfe] auront à remettre en cause leurs liens avec les mouvements islamiques”.
Le Maire discute la Légion d’honneur remise au prince héritier d’Arabie saoudite
Le député évoque clairement la Légion d’honneur dont a été décoré le 6 mars dernier le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Nayef : “On ne peut pas combattre l’islam politique en France et remettre la Légion d’honneur au ministre de l’Intérieur saoudien sans faire la moindre critique sur la manière dont l’Arabie saoudite se comporte”.
Le candidat à la primaire a droite estime qu’“il y a en France, en Europe, au Moyen-Orient, un islam politique qui est incompatible avec nos valeurs les plus fondamentales”. Un islam politique qui, à ses yeux, “porte un projet totalement incompatible avec la liberté d’expression, avec la liberté de critiquer, qui fait partie de ce que nous sommes, nous Français, au plus profond de nous-mêmes, avec la liberté des femmes, avec la visibilité du visage des femmes dans la société française”.
“Il y a l’équivalent de Molenbeek en France”
Pour Bruno Le Maire, pour qui “cet islam politique gagne du terrain en France” et qui considère “qu’il y a l’équivalent de (quartiers comme) Molenbeek en France”, la solution à cette problématique pourrait se trouver dans la judiciarisation des fiches S et l’incarcération, voire l’expulsion, de certaines personnes fichées.
Mercredi soir, l’ambassade du Qatar à Paris a apporté sa réponse aux propos de Bruno Le Maire, en indiquant ainsi par voie de communiqué qu’“une personnalité politique de l’envergure de M. Bruno Le Maire devrait connaître la nature des liens d’amitié, de respect mutuel et d’intérêts communs entre la France et le Qatar et devrait savoir que les deux pays suivent les mêmes voies pour faire face aux mêmes défis.”