Arabie saoudite : un prince appelle à autoriser la conduite pour les femmes
Le milliardaire saoudien Al-Walid ben Talal demande à ce que les autorités du royaumes octroient enfin aux femmes le droit de conduire.
L’Arabie saoudite est à ce jour le seul pays au monde à interdire aux femmes de tenir un volant. Le bruit d’une éventuelle autorisation a souvent couru, sans qu’une décision allant dans ce sens ne soit jamais prise.
Les choses pourraient-elles changer avec le plaidoyer du prince Al-Walid ben Talal ? Connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche, sa philanthropie et ses idées progressistes, il a publié un long communiqué pour appeler le très conservateur royaume à franchir le pas.
« Une demande sociale urgente »
Sur son site Internet, il invoque qu’« Empêcher une femme de conduire est aujourd’hui une question de droit semblable à celle qui se posait quand il leur était interdit d’avoir accès à l’éducation ou d’avoir une identité à elle ». Celui qui n’occupe aucun poste politique indique aussi que les priver de ce droit équivaut à « des actes injustes » qui sont « beaucoup plus restrictifs que ce qui est légalement permis par les préceptes de la religion ».
Le « coût économique » en question
A « une demande sociale urgente », le prince lie la « conjoncture économique ». Car les familles saoudiennes ont recours aux services de chauffeurs étrangers afin de palier l’interdiction faite aux femmes de conduire. Chaque mois, une famille va en moyenne dépenser l’équivalent de 950 euros dans ce but, un coût dont elle pourrait s’affranchir en cas de modification de la loi.
Depuis le mois de décembre de l’année dernière, les femmes saoudiennes sont autorisées à voter aux élections municipales, ainsi qu’elles peuvent se porter candidates.