Après l’orgasme, des symptômes grippaux pour quelques dizaines d’hommes dans le monde
Une cinquantaine d'hommes dans le monde seraient atteints de ce syndrome identifié il y a 15 ans seulement. S'il n'existe à l'heure actuelle aucun moyen d'y remédier définitivement, un traitement est toutefois en cours de développement.
Syndrome de malaise post-orgasmique, ou SMPO. Messieurs, pas la peine d’attraper une suée à la lecture de ce terme certes peu avenant. Seuls quelque 50 hommes en sont en effet atteints à l’échelle planétaire. Découvert en 2002, il se traduit par des symptômes similaires à ceux de la grippe, à la différence qu’ils apparaissent après l’orgasme.
Des manifestations connues donc, comme une fatigue extrême, un nez qui coule, de la fièvre, une transpiration anormale ainsi qu’une faiblesse musculaire. Peuvent également apparaître une irritabilité, une tristesse anormale de même que des troubles de l’humeur, de la mémoire et de la concentration.
Le syndrome de malaise post-orgasmique, une allergie à sa propre éjaculation
Des chercheurs néerlandais ont sollicité plusieurs dizaines d’hommes pour mener une étude sur le sujet. Des injections cutanées ont été administrées à ces volontaires, des doses contenant leur propre semence. ladepeche.fr rapporte qu’“une tache inflammatoire a été repérée sur le site de l’injection. Preuve de l’origine allergique”.
Les auteurs des travaux ajoutent que “87% des hommes ont développé un syndrome grippal post-coïtal dans les 30 minutes après éjaculation”. Un syndrome ayant par ailleurs été constaté durablement sur cette proportion, avec ainsi des symptômes s’étant étendus de 2 à 7 jours.
Des symptômes touchant plus souvent les 20-40 ans
Si le docteur Gilbert Bou-Jaoudé, sexologue officiant à Lille, indique qu’“en consultation nous voyons plus d’hommes âgés de 20 à 40 ans”, les autres tranches d’âge ne sont pas à l’abri de ce syndrome pour autant selon ce spécialiste : “Ce qui ne veut pas dire que les autres générations ne sont pas touchées. Simplement il s’agit de la période de la vie sexuelle active au cours de laquelle ce syndrome peut poser le plus problème”.
Le médecin souligne que “beaucoup d’hommes ne consultent pas de sexologue pour faire part de leurs symptômes. Soit parce qu’ils ne font pas le lien avec l’éjaculation, soit parce qu’ils n’assument pas de venir parler de leur gêne lors d’un rapport sexuel”. En attendant qu’un traitement définitif voie le jour, les patients concernés peuvent recourir à des antihistaminiques pour réduire le risque d’allergie. Le docteur Bou-Jaoudé précise ici la nécessité de “devoir anticiper chaque rapport sexuel pour prendre le médicament 2 à 3 heures avant. Certains hommes choisissent d’ailleurs de prendre leur antihistaminique en permanence”.