Après la cérémonie d’ouverture des JO, l’extrême-droite bulgare fait adopter un amendement qui interdit la «propagande» LGBT+ à l’école
L'assemblée bulgare a mis en place une réglementation d'extrême droite interdisant la "propagande" LGBT+ dans les écoles, une mesure adoptée en réaction à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.
TL;DR
- Le Parlement bulgare interdit la « propagande » LGBT+ dans les écoles.
- Cette décision fait écho à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024.
- Des associations craignent les retombées sur la lutte contre le harcèlement scolaire.
Le Parlement bulgare frappe fort
En une décision qui peut surprendre, le Parlement bulgare a adopté mercredi 7 août, une loi interdisant la « propagande » LGBT+ dans les écoles.
L’amendement, soutenu par le parti d’extrême droite Vazrajdane, a été adopté avec une majorité écrasante de 159 voix, contre 22 votes d’opposition et 13 abstentions.
Les JO de Paris 2024 en ligne de mire
Ceci fait écho à « l’encouragement d’une orientation sexuelle non traditionnelle et d’une identité de genre différente de la biologique » fortement décrié par le parlement bulgare après la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.
De plus, le pays a critiqué la participation de certaines athlètes jugées représenter « l’autre sexe », telles que les boxeuses Imane Khelif et Lin Yu-ting.
Une loi aux répercussions dangereuses
Plusieurs associations ont exprimé leur inquiétude face à cette décision. Selon Radoslav Stoyanov de l’ONG Helsinki, cette loi pourrait empêcher la diffusion d’une information scientifique sur les minorités sexuelles auprès des élèves. L’ONG LevFem, affirme qu’elle rendra impossible toute lutte contre le harcèlement scolaire des jeunes LGBT+.
En effet, la Bulgarie, ancien Etat communiste, ne reconnait ni le mariage ni l’union civile entre personnes de même sexe, et ne se place qu’au 38e rang en Europe en matière de respect des droits des personnes LGBT+ selon l’Association Internationale Lesbienne et gay. Les conséquences de cette loi sur le climat scolaire et les droits humains sont donc alarmantes.
Une situation déjà décriée
Rappelons qu’en 2023, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné la Bulgarie pour son refus de reconnaître l’union d’un couple de lesbiennes à l’étranger. Cette nouvelle mesure pourrait bien aggraver une situation déjà fortement critiquée par les défenseurs des droits humains.